Murin de Daubenton

Myotis daubentonii (Kuhl, 1817)

Classe : Mammalia Ordre : Chiroptera Famille : Vespertilionidae Genre : Myotis

  • 2 044
    observations

  • 345
    communes

  • 1
    observateur

  • Première observation
    1985

  • Dernière observation
    2020

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Gmhl

Informations sur l'espèce

Le Murin de Daubenton est de petite taille, avec un avant-bras de 33 à 42 mm, une envergure de 240 à 275 mm et un poids de 5 à 13 g. On le différencie du Murin de Natterer par ses oreilles légèrement échancrées, plus rapprochées et plus courtes, ainsi que ses tragus et son museau plus arrondis. Il se différencie des autres murins par ses grands pieds adaptés pour la pêche. Le Murin de Daubenton a une face rosâtre à la naissance, qui perd en intensité avec l’âge jusqu’à, parfois, devenir rougeâtre. Son museau est souvent comparé à un petit groin dans un carré rosé. Son pelage gris brun à bronze sur le dos est bien délimité de son ventre gris argenté. La base des poils est d’un gris brun foncé. À l’image des stridulations des Orthoptères, ce Murin émet des grésillements en quasi permanence. Les signaux émis sont en fréquence modulée abrupte d’une intensité comprise entre 45 et 60 kHz. Leur portée varie selon la fréquence de 20 à 40 m. En chassant régulièrement au-dessus de l’eau, les échos en provenance de la surface de l’eau provoquent une modulation d’amplitude sinusoïdale (MAS) caractéristique du Murin de Daubenton.
Le Murin de Daubenton convoite particulièrement les milieux humides. Il recherche des habitats favorables et de la nourriture à proximité de surfaces d’eau planes, telles que les plans d’eau, les larges cours d’eau ayant une ripisylve préservée. Sa capacité à attraper les Insectes en vol à l’aide de son uropatagium fait qu’il profite des émergences d’Insectes sur ces surfaces. Ce murin, intimement lié aux milieux aquatiques, est dépendant des ripisylves et linéaires arborés. On retrouve généralement les colonies au sein des anfractuosités des ponts, viaducs, tunnels, etc. Cette espèce est également arboricole : elle utilise d’anciennes loges de pics, des écorces décollées ou autres anfractuosités d’essence de feuillus à la condition que le gîte soit protégé des intempéries. Ces gîtes sont moins connus car ils nécessitent des études et suivis par télémétrie. Ce murin, au vol presque bourdonnant, se rend sur ses terrains de chasse au crépuscule, entre 2 et 5 km de distance de son gîte, en suivant les ripisylves. Il consomme des Chironomes, Nématocères, Diptères, Trichoptères, Coléoptères et Lépidoptères. Pour chasser, il rase les surfaces planes d’eau ou sillonne autour des arbres. Pour se reposer, il n’hésite pas à s’accrocher à une branche ou à se glisser dans une anfractuosité dans un mur. À partir de la fin du mois d’août, ce murin retrouve ses congénères sur des sites de swarming pour la reproduction. Après avoir fait des réserves de graisse et dès l’arrivée des températures basses, il regagne ses gîtes hivernaux, éloignés généralement de 40 km de son gîte d’été. En hiver, les gîtes recherchés sont plutôt situés dans des milieux saturés en humidité où sa perte de poids est plus lente que dans des endroits secs. On observe ce murin en léthargie dans les caves, grottes, carrières, tunnels. Cette espèce utilise également des anfractuosités arboricoles. Mais ces gîtes sont moins connus en raison de la difficulté de prospection.
Ce murin est présent quasiment partout en Europe (à l’exception de la Scandinavie). Il est absent au nord du soixante-troisième parallèle et au sud du continent. Il est retrouvé dans une majeure partie de l’Eurasie jusqu’au nord du Japon. Cette espèce ne semble pas coloniser de zones à plus de 900 m d’altitude pour la reproduction, même si elle est retrouvée, parfois jusqu’à 1 700 m d’altitude pour l’estivage. En Limousin, cette espèce est présente dans les trois départements de manière homogène. La quasi-totalité des gîtes de reproduction connus se trouve dans des anfractuosités d’ouvrages d’art.
La répartition du Murin de Daubenton est assez éparse en Limousin. Il est présent tant dans les plaines à une petite centaine de mètres d’altitude au nord de la région que sur le Plateau de Millevaches jusqu’à 810 m d’altitude. Avec 41 mailles lors du précédent atlas contre 34 aujourd’hui, la Haute-Vienne concentre encore le plus de mailles où l’espèce a été détectée. Sa présence est surtout identifiée au centre du département. En Creuse, l’espèce garde un nombre de mailles plutôt stable puisqu’elle a été détectée sur 25 mailles depuis 2014 contre 28 lors du précédent atlas. Présente autrefois au nord-est du département, elle n’y a plus été détectée depuis 2014. En Corrèze, la présence de l’espèce est également stable avec 32 mailles occupées contre 33 lors du précédent atlas. L’espèce fréquente préférentiellement les étangs, rivières et lisières de forêts feuillues. De nombreuses données proviennent aussi de ponts fréquentés pendant la période plus chaude.
Le Murin de Daubenton, en occupant les ponts et tunnels, est exposé à la destruction liée à leur rénovation quand elle ne tient pas compte de leur présence. De la même façon, la destruction des forêts mixtes ou feuillues le prive de ses gîtes et territoires de chasse. Dépendant des points d’eau pour ses sites de chasse, l’assèchement des zones humides et des rivières ainsi que leur pollution lui sont préjudiciables. Espèce de bas vol, il est susceptible d’être percuté par des véhicules routiers.
Non renseignée pour le moment
Myotis aedilus Jenyns, 1839 | Myotis albus Fitzinger, 1871 | Myotis capucinellus Fitzinger, 1871 | Myotis daubentoni (Kuhl, 1817) | Myotis lanatus Crespon, 1844 | Myotis minutellus Fitzinger, 1871 | Myotis nathalinea Tupinier, 1977 | Myotis staufferi Fatio, 1890 | Myotis volgensis Eversmann, 1840 | Vespertilio daubentonii Kuhl, 1817

Observations par classes d'altitudes

Observations mensuelles