Grand rhinolophe

Rhinolophus ferrumequinum (Schreber, 1774)

Classe : Mammalia Ordre : Chiroptera Famille : Rhinolophidae Genre : Rhinolophus

  • 1 436
    observations

  • 136
    communes

  • 1
    observateur

  • Première observation
    1984

  • Dernière observation
    2020

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Gmhl

Informations sur l'espèce

Le Grand Rhinolophe est la plus grande espèce de Rhinolophidé en France, avec une longueur de 54 à 71 mm. L’avant-bras mesure entre 52 et 59 mm pour atteindre une envergure de 330 à 400 mm et un poids de 10 à 35 g. Comme les autres espèces de son genre, ce rhinolophe présente sur son museau une feuille nasale caractéristique. Sa tête est surmontée de 2 oreilles larges à leur base, au pavillon plus clair et arborant des anti-tragus. Ses ailes courtes et larges encadrent un corps massif et puissant. Son pelage épais est gris-brun sur le dos et blanchâtre aux abords de son ventre pour devenir grisâtre. Les jeunes naissent grisâtres et ne prennent leur pelage adulte qu’à l’âge de 24 mois environ. Les signaux sonar sont en fréquence constante de 78 à 84 kHz selon le contexte environnant. Cette espèce a une distance d’émission de 10 m.
Le Grand Rhinolophe était initialement connu pour être une espèce sédentaire, très fidèle à ses gîtes. Cependant, le programme récent (et encore en cours) sur les Chiroptères Cavernicoles Prioritaires en Nouvelle-Aquitaine témoigne que l’éloignement entre les gîtes d’hiver et d’été est d’en moyenne 40 km mais peut atteindre jusqu’à près de 250 km à vol d’oiseau. L’espèce apprécie les milieux mixtes et semi-ouverts. Très anthropophile, cette espèce sait tirer parti des aménagements humains. À ce titre, les carrières et cavités très humides de toutes tailles sont particulièrement appréciées pour les gîtes d’hiver. La température optimale pour l’hibernation se situe entre 7 et 9°C comme en témoignent les importants rassemblements d’individus dans cet intervalle de températures. Lors de la période de mise bas et d’élevage des jeunes, les gîtes du Grand Rhinolophe doivent être spacieux, à l’obscurité, à l’abri des intempéries et de ses prédateurs. La plupart des gîtes de mise bas en Limousin sont des anciennes granges au plafond haut et toiture en ardoise. Le Grand Rhinolophe privilégie des gîtes estivaux proches de ses territoires de chasse, composés d’une mosaïque de milieux ouverts, forestiers et arborant d’importants linéaires de haies. Ces dernières facilitent ses déplacements et concentrent une entomofaune riche et diversifiée, favorable à l’espèce. Le Grand Rhinolophe a aussi la particularité de chasser à l’affût lorsque la météo est peu favorable à la recherche active de proies. Afin de subvenir à leurs besoins énergétiques, les femelles peuvent utiliser jusqu’à 25 territoires de chasse par nuit auxquels elles sont fidèles, contrairement aux mâles qui en utilisent moins. L’espèce s’éloigne généralement de 2,5 à 6 km de son gîte par nuit pour chasser de gros Insectes tels que les Lépidoptères diurnes, des Diptères Tipulidés, des Coléoptères ou encore des Trichoptères. Il peut être considéré comme un opportuniste occasionnel lorsque ses proies habituelles viennent à manquer ou qu’il reporte sa préférence alimentaire sur d’autres, plus abondantes. Lors du swarming*, les individus se rassemblent au niveau des cavités et grottes afin de se reproduire. À l’image d’autres espèces, ce rhinolophe peut être actif en hiver. Certains mâles après le swarming n’ont pas le temps de faire leurs réserves de graisse et doivent ressortir chercher de la nourriture. Les jeunes, moins capables de gérer leurs réserves, peuvent également chasser pendant la saison d’hibernation.
Sa répartition s’étend depuis le bassin méditerranéen jusqu’à l’Iran. On le retrouve aussi jusqu’en Turquie à l’est et en Grande-Bretagne au nord. En Limousin, les colonies de mises bas et les regroupements hivernaux à effectif élevé sont particulièrement présents en Corrèze, à proximité du fleuve de la Dordogne notamment. Des individus isolés ou en petits groupes sont observés en Haute-Vienne et en Creuse en périodes estivale et hivernale.
Depuis 2014, de nouvelles colonies ont été découvertes en Corrèze et en Haute-Vienne. Aucune colonie n’est connue en Creuse. La distribution de cette espèce est très similaire à celle du précédent atlas. En Creuse, seuls 3 sites, chacun réparti dans des mailles différentes, attestent de la présence du Grand Rhinolophe. Il s’agit uniquement de 1 à 4 individus en léthargie ou en transit estival. En Haute-Vienne, 9 mailles étaient occupées contre 24 actuellement. En Corrèze, 23 mailles étaient connues avec une présence du Grand Rhinolophe contre 36 en 2020. Les ultrasons émis par cette espèce ne peuvent être perçus à plus de 10 m, ce qui limite la possibilité de le contacter par les méthodes acoustiques.
Les principales menaces pesant sur les grands rhinolophes sont la perte de leur habitat, notamment le démantèlement et l’arrachage des haies. Étant une espèce lucifuge, la pollution lumineuse diminue la surface de son habitat. De plus, l’usage de produits chimiques diminue la disponibilité en proies. Aussi, en l’absence de corridors pour se repérer, de nombreuses collisions routières sont observées. Pendus dans les gîtes, les grands rhinolophes sont particulièrement visibles et des actes malveillants lors de l’hibernation sont régulièrement rapportés. L’accumulation d’années pluvieuses et fraîches peut être préjudiciable à l’espèce et en particulier pour la survie des jeunes au premier hiver.
Non renseignée pour le moment
Rhinolophus ferrumequinum martinoi Petrov, 1941

Observations par classes d'altitudes

Observations mensuelles