Le Rhinolophe euryale est de taille moyenne, avec un avant-bras de 45 à 51 mm, une envergure de 300 à 320 mm et un poids de 9 à 14 g. Cette espèce est souvent complexe à différencier du Grand Rhinolophe. On le différencie de ce dernier grâce à la face interne rosée du pavillon auriculaire, à son ventre blanc. L’examen attentif du profil de la feuille nasale est discriminant.
Les signaux sonar sont typiques du genre (technique de détection du mouvement grâce à l’effet Doppler), avec une longue plage en fréquence constante, précédée par une fréquence modulée ascendante et terminée par une fréquence modulée descendante ; la fréquence maximale d’énergie de la partie fréquence constante varie de 100 à 106 kHz selon les individus. Cette espèce a une distance d’émission de 10 m.
Le Rhinolophe euryale est typique des milieux karstiques au climat doux.
Il chasse dans une mosaïque de milieux à tendance forestière riche en feuillus, le long des lisières comme en sous-bois. Les terrains de chasse se situent dans un rayon d’environ 5 km autour du gîte, mais il peut parcourir jusqu’à 10 km comme cela a été noté dans le Bassin de Brive, sans doute à cause de l’autoroute A20 qui forme une barrière à l’ouest du Gouffre de La Fage. Puisque cela limite le rayonnement des individus dans cette direction, les individus sont contraints de chasser assez loin vers l’est. Le régime alimentaire est composé principalement de petits Lépidoptères, complété par des Tipulidés et des petits Coléoptères.
En été, cette espèce gîte dans les grottes chaudes, parfois en bâtiments. Le site de mise bas du viaduc de Rouchat en Corrèze est une originalité notable. Seuls deux sites de mise bas sont connus dans le sud Corrèze, rassemblant en tout environ 300 femelles. Les naissances ont lieu fin juin, les jeunes étant souvent au voisinage immédiat d’autres espèces comme le minioptère ou le Grand Murin.
L’hibernation se déroule aussi dans des grottes chaudes (13 à 15 °C), parfois - comme au Gouffre de la Fage - dans le même site que celui où a lieu la mise bas.
Le Rhinolophe euryale est présent dans la partie occidentale du bassin méditerranéen, et remonte en France jusqu’au bassin de la Loire et en Franche-Comté. Cette espèce thermophile et cavernicole s’accommode mal en Limousin du substrat cristallin et des altitudes supérieures à 500 m ; sa présence est ainsi limitée au sud et sud-ouest de la Corrèze, les quelques observations d’individus en hibernation dans les Gorges de la Dordogne étant liées sans doute à un couloir de transit vers les quelques zones de l’Auvergne où il est présent. Les captures estivales, notamment en sortie de gîte de colonie de Grand Rhinolophe, permettent de le déterminer et de mettre en évidence sa présence au sein de ces sites.
Depuis 2014, le Rhinolophe euryale est présent dans 6 nouvelles mailles en Corrèze, où 2 sites sont connus pour abriter de nombreux individus en léthargie. Il est toujours absent en Creuse et en Haute-Vienne.
Un des facteurs expliquant la faible détection de l’espèce est probablement la faible portée de ses ultrasons (une dizaine de mètres).
Les populations de Rhinolophe euryale ont subi un fort déclin (> 90 %) au milieu du XXe siècle, sans doute en lien avec des pesticides comme le DDT* puis le lindane, et une fréquentation humaine excessive des grottes dans certains secteurs. Depuis les années 1980, il semble que certaines populations aient vu leurs effectifs augmenter, ce qui n’est pas le cas en Corrèze dans le bassin de Brive, où la présence de l’autoroute A20 est fortement suspectée d’occasionner une mortalité importante.
Non renseignée pour le moment
Rhinolophus atlanticus
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Rhinolophus barbarus
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Rhinolophus cabrerae
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Rhinolophus nordmanni
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Rhinolophus toscanus
