Barbastelle d'Europe

Barbastella barbastellus (Schreber, 1774)

Classe : Mammalia Ordre : Chiroptera Famille : Vespertilionidae Genre : Barbastella

  • 1 518
    observations

  • 259
    communes

  • 1
    observateur

  • Première observation
    1957

  • Dernière observation
    2020

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Gmhl

Informations sur l'espèce

La Barbastelle d’Europe est une espèce de taille moyenne avec une longueur de 40 à 60 mm. L’avant-bras mesure entre 31 à 44 mm pour atteindre une envergure de 240 à 290 mm. Le poids de l’animal varie de 6 à 14 g. Elle présente des oreilles carrées caractéristiques, larges et jointes au niveau du front entre les yeux. De la base des oreilles au sommet du crâne émergent des tragus triangulaires et assez longs. Le museau de la barbastelle est plat et muni de narines orientées vers le haut. Sa face aplatie arbore de petits yeux brillants et une gueule étroite sur un pelage noir anthracite. Le pelage long et dense est d’un gris cendré sur le ventre à faussement noir sur sa partie supérieure, en raison d’une multitude de poils beiges et gris. Les signaux sonar qu’elle émet sont en fréquence modulée abrupte lors d’épisodes de chasse. Elle pousse alors 2 types de signaux, intervenant en alternance entre une fréquence de 31-33 kHz (premier maximum d’énergie) et 41-42 kHz pour le second maximum d’énergie. Ce comportement pourrait être un mimétisme acoustique adapté à la capture des papillons tympanés. Cette espèce a une distance d’émission de 15 m.
La Barbastelle d’Europe chasse en milieux arborés ouverts, requérant des forêts ou des haies en mosaïque avec des milieux ouverts. Elle convoite particulièrement les lisières forestières, pour la chasse ou simplement en tant que corridors de déplacement. La nuit, les femelles chassent sur un rayon d’action de 4 à 5 km en utilisant jusqu’à une dizaine de territoires de chasse. Les mâles sont plus casaniers, utilisant moins de terrains de chasse et restant à proximité de leur gîte. La barbastelle ne chasse pas en plein ciel et reste souvent proche de la végétation, entre 7 et 10 m de hauteur aux heures les plus claires de la nuit. Utilisant un vol rapide et habile, cette espèce favorise la chasse proche des couverts forestiers. Elle rejoint les milieux plus ouverts quand la nuit s’assombrit, notamment à la recherche des Lépidoptères nocturnes. Son régime alimentaire est parmi les plus spécialisés des chauves-souris européennes, privilégiant les papillons de la famille des Géométridés, comme les phalènes. Elle consomme aussi, en moins grande quantité, Névroptères, Diptères et Aranéides. Elle semble ne pas consommer d’arthropodes chitineux. En été, la Barbastelle d’Europe privilégie des gîtes constitués de bois, à l’image des écorces décollées d’un arbre encore vivant, jusqu’aux fissures des charpentes et linteaux dans les bâtiments. Les colonies estivales de barbastelles utilisent un réseau de nombreux gîtes arboricoles et/ou anthropiques, et en changent quasiment toutes les nuits. Une grande disponibilité en gîtes arboricoles est donc indispensable au bon déroulement de son cycle de vie et au maintien des populations. Pour passer la saison froide, les barbastelles élisent domicile dans les caves en pierre, ouvrages militaires, ruines, souterrains ou encore tunnels ferroviaires. Elles s’accrochent alors librement aux anfractuosités, ou s’installent à plat ventre dans quelques microcavités favorables. Peu exigeante, la Barbastelle d’Europe s’accommode de gîtes moins accueillants pour les autres espèces, en tolérant notamment les courants d’air. Lors de son hibernation, elle supporte des températures relativement basses (entre 2 et 5°C), parfois même négatives de manière temporaire. En Limousin, des individus isolés sont observés dans plusieurs sites favorables des trois départements, mais rares sont les sites qui abritent de nombreuses grappes de plusieurs dizaines d’individus (excepté dans le secteur du Chavanon en Corrèze). C’est en mai que les barbastelles se dirigent vers leurs sites de mise bas, où elles demeurent jusqu’à la fin de l’été. Les femelles se rassemblent généralement par groupes d’une vingtaine d’individus pour la mise bas, qui intervient le plus souvent la troisième semaine de juin en Limousin.
La Barbastelle d’Europe est largement répartie en Europe depuis le sud de l’Angleterre et de la Suède jusqu’au Caucase. Le Maroc, seul pays d’Afrique où l’espèce a été détectée, représente la limite de sa répartition méridionale. En Limousin, on la retrouve dans les 3 départements. C’est une espèce forestière encore bien présente sur notre territoire.
La Barbastelle d’Europe est aujourd’hui bien répartie en Limousin. En Haute-Vienne, elle gagne 18 mailles, 19 en Creuse, et 24 en Corrèze. Alors que le précédent atlas faisait mention de peu d’individus retrouvés à chaque fois, des gîtes de reproduction allant parfois jusqu’à 50 individus ont été identifiés dans les trois départements. Sur la période 2014-2020, la plupart des données proviennent de détections acoustiques.
L’espèce est menacée par certains types de gestion forestière tels que le retrait des arbres sénescents et morts, ainsi que par les éclaircies et nettoyages des sous-bois. Lors de ses déplacements, le vol rasant de la Barbastelle l’expose fortement aux collisions routières.
Non renseignée pour le moment
Barbastella communis | Barbastella daubentoni

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