Murin à moustaches

Myotis mystacinus (Kuhl, 1817)

Classe : Mammalia Ordre : Chiroptera Famille : Vespertilionidae Genre : Myotis

  • 1 283
    observations

  • 148
    communes

  • 1
    observateur

  • Première observation
    1985

  • Dernière observation
    2020

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Gmhl

Informations sur l'espèce

Le Murin à moustaches est une petite chauve-souris, d’une longueur de 35 à 48 mm. Il possède un avant-bras de 32 à 37 mm pour atteindre une envergure de 190 à 225 mm et un poids de 3,5 à 9 g. Il existe une forte variabilité interindividuelle de coloration. Les parties de peau nue sont sombres, entre brun et noir selon les individus. Le pelage dorsal est gris ou brun, le pelage ventral est gris clair. Le tragus est long et pointu, il dépasse nettement des oreilles qui mesurent de 12 à 17 mm. Cette espèce fait partie des murins à face sombre. Il est facile de le confondre avec le Murin de Brandt, dont la morphologie externe est très proche et avec qui il partage les mêmes habitats ; il peut aussi être confondu avec le Murin d’Alcathoe, ce dernier étant généralement plus petit avec le museau plus clair. Ses émissions ultrasonores sont en fréquence modulée abrupte, avec une variabilité typique des espèces forestières qui rend l’identification acoustique complexe, bien que possible dans de nombreux cas. Cette espèce a une distance d’émission de 10 m.
Le Murin à moustaches apprécie les milieux forestiers car il est aussi présent en bocages bien structurés riches en vieux arbres. Dans la partie sud de son aire de répartition, il fréquente surtout les forêts fraîches en fond de vallon. L’activité de chasse se déroule principalement en forêts humides ou sur versants nord et est. Les territoires de chasse sont éloignés au maximum de 3 km du gîte. En milieux forestiers, il est souvent contacté le long des couloirs de vol comme les chemins ou les cours d’eau. Il chasse en poursuite, uniquement des espèces volantes de petite taille : des Diptères (tipules, moustiques), des Lépidoptères. Pour se déplacer de son gîte à son territoire de chasse, il utilise des corridors boisés, des lisières, plus rarement des milieux ouverts. En hiver, le Murin à moustaches se glisse dans des anfractuosités, se plaque sur une paroi ou se suspend librement dans les cavités souterraines ; sa présence dans les arbres est probablement aussi forte, mais plus difficile à mettre en évidence. Il hiberne isolément à partir de novembre ; les cavités fréquentées ont une hygrométrie forte, souvent saturée et sont fraîches (< 9°C). Comme pour le Murin de Brandt, les cavités sont colonisées principalement par les mâles, sans que l’on sache vraiment où vont les femelles. En été, il utilise les gîtes en fissure, en contact avec du bois ou du minéral : derrière des écorces décollées, les volets et les bardages, dans les linteaux, les ponts, les nichoirs plats, etc. Les colonies de mises bas s’installent dans les anfractuosités des arbres, mais aussi dans les bâtiments, toujours dans des espaces étroits. Les femelles arrivent de mi-mai à début juin, mettent bas à la mi-juin et quittent le gîte de parturition peu après l’envol des jeunes, environ 4 semaines après leur naissance. Cette espèce, comme toutes les espèces forestières, a besoin de nombreux arbres-gîtes sur son domaine vital, les individus se déplaçant souvent au cours de la saison. Les accouplements ont lieu d’août à novembre, sur des sites de regroupements participant au brassage génétique. Ce n’est pas une espèce migratrice, les déplacements entre gîtes d’été et d’hiver ne semblent pas dépasser 10 km.
Le Murin à moustaches est réparti dans toute l’Europe moyenne jusqu’à 64°N ; il est aussi présent dans l’ouest du bassin méditerranéen et dans les Balkans. La limite orientale est difficile à définir à cause de la confusion avec une autre espèce locale, le Murin doré (Myotis aurascens). Il est présent sur toute la région limousine, même s’il semble peu abondant en dehors des secteurs collinaires riches en boisements feuillus comme les Monts d’Ambazac par exemple.
Le Murin à moustaches était identifié comme une espèce plutôt rare en Limousin lors du précédent atlas. Aujourd’hui, cette espèce est connue sur 8 nouvelles mailles en Haute-Vienne, 18 en Creuse et 18 en Corrèze tout en ayant perdu respectivement seulement 5, 4 et 3 mailles connues. Cette espèce fréquente préférentiellement les massifs forestiers, à l’image de la forêt d’Epagne. Les données sur cette espèce proviennent majoritairement de gîtes observés dans des tunnels, caves et gouffres tels que celui de la Fage.
Les menaces principales pesant sur le Murin à moustaches sont la destruction des habitats, forestiers notamment (coupes rases, disparition des vieux arbres de lisières), mais aussi les collisions routières et la prédation par les chats domestiques. Les travaux de rénovation de bâtiments abritant des colonies de mise bas doivent éviter leur courte période de présence.
Non renseignée pour le moment
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