Murin de Natterer

Myotis nattereri (Kuhl, 1817)

Classe : Mammalia Ordre : Chiroptera Famille : Vespertilionidae Genre : Myotis

  • 1 622
    observations

  • 228
    communes

  • 1
    observateur

  • Première observation
    1985

  • Dernière observation
    2020

Ambazac - Ambrugeat - Arnac-la-Poste - Arrènes - Astaillac - Aulon - Aureil - Auriat - Ayen - Azat-le-Ris - Balledent - Bar - Bassignac-le-Bas - Beaumont-du-Lac - Bessines-sur-Gartempe - Bétête - Beynat - Blessac - Blond - Bonnac-la-Côte - Bonnat - Bonnefond - Bosmie-l'Aiguille - Bourganeuf - Boussac-Bourg - Brignac-la-Plaine - Brive-la-Gaillarde - Budelière - Bussière-Dunoise - Bussière-Galant - Camps-Saint-Mathurin-Léobazel - Chabrignac - Chamberaud - Chambonchard - Chambon-sur-Voueize - Chamborand - Chamboret - Champagnac-la-Rivière - Champagnat - Chanac-les-Mines - Chanteix - Chaptelat - Chasteaux - Château-Chervix - Châteauponsac - Châtelus-le-Marcheix - Chauffour-sur-Vell - Chaumeil - Compreignac - Confolent-Port-Dieu - Coussac-Bonneval - Crozant - Cublac - Curemonte - Cussac - Davignac - Domeyrot - Dournazac - Espagnac - Évaux-les-Bains - Eyjeaux - Eymoutiers - Faux-la-Montagne - Felletin - Feytiat - Flavignac - Fresselines - Fursac - Genouillac - Gentioux-Pigerolles - Glandon - Gorre - Goulles - Gouzon - Grandsaigne - Janaillat - Jouac - Jouillat - Lacelle - La Celle-Dunoise - La Chapelle-Baloue - La Chapelle-Taillefert - La Croisille-sur-Briance - Ladapeyre - Ladignac-le-Long - Lagraulière - La Jonchère-Saint-Maurice - Lamazière-Basse - La Meyze - Lapleau - La Porcherie - La Souterraine - Laurière - Lavaufranche - Le Chalard - Le Grand-Bourg - Le Mas-d'Artige - Les Billanges - Les Cars - Les Salles-Lavauguyon - Lestards - Le Vigen - Leyrat - Liginiac - Limoges - Linard-Malval - Lissac-sur-Couze - Lussat - Magnac-Bourg - Magnac-Laval - Maisonnisses - Malleret-Boussac - Marval - Masléon - Meilhac - Meymac - Meyrignac-l'Église - Millevaches - Moissannes - Monceaux-sur-Dordogne - Monestier-Port-Dieu - Mortroux - Mourioux-Vieilleville - Moustier-Ventadour - Moutier-Rozeille - Naillat - Naves - Neuvic - Noailles - Nouhant - Nouic - Nouzerolles - Oradour-Saint-Genest - Oradour-sur-Vayres - Orgnac-sur-Vézère - Pageas - Pandrignes - Pensol - Pérols-sur-Vézère - Perpezac-le-Blanc - Peyrelevade - Queyssac-les-Vignes - Rancon - Razès - Rilhac-Lastours - Rilhac-Rancon - Rochechouart - Roche-le-Peyroux - Royère-de-Vassivière - Saint-Agnant-de-Versillat - Saint-Alpinien - Saint-Amand-Jartoudeix - Saint-Amand-Magnazeix - Saint-Augustin - Saint-Bonnet-la-Rivière - Saint-Cyprien - Saint-Cyr - Saint-Cyr-la-Roche - Sainte-Anne-Saint-Priest - Sainte-Feyre - Saint-Éloi - Sainte-Marie-de-Vaux - Sainte-Marie-Lapanouze - Saint-Étienne-aux-Clos - Saint-Étienne-la-Geneste - Saint-Germain-Beaupré - Saint-Germain-les-Belles - Saint-Germain-les-Vergnes - Saint-Hilaire-la-Treille - Saint-Hilaire-le-Château - Saint-Hilaire-les-Places - Saint-Jean-Ligoure - Saint-Julien-aux-Bois - Saint-Julien-le-Pèlerin - Saint-Just-le-Martel - Saint-Laurent - Saint-Laurent-les-Églises - Saint-Léger-la-Montagne - Saint-Léger-Magnazeix - Saint-Léonard-de-Noblat - Saint-Martial-de-Gimel - Saint-Martin-Château - Saint-Martin-la-Méanne - Saint-Martin-le-Vieux - Saint-Mathieu - Saint-Méard - Saint-Médard-la-Rochette - Saint-Merd-les-Oussines - Saint-Mexant - Saint-Moreil - Saint-Pantaléon-de-Larche - Saint-Pardoux-Morterolles - Saint-Paul - Saint-Priest-Palus - Saint-Priest-sous-Aixe - Saint-Priest-Taurion - Saint-Robert - Saint-Silvain-Bas-le-Roc - Saint-Silvain-Montaigut - Saint-Silvain-sous-Toulx - Saint-Solve - Saint-Sornin-Lavolps - Saint-Sulpice-le-Dunois - Saint-Sylvestre - Saint-Victurnien - Sarran - Sauviat-sur-Vige - Segonzac - Sérandon - Soubrebost - Soumans - Soursac - Tarnac - Thauron - Toulx-Sainte-Croix - Turenne - Ussac - Ussel - Vallière - Vaulry - Verneuil-sur-Vienne - Veyrac - Viam - Vicq-sur-Breuilh - Vignols - Villard - Voutezac - Yssandon

Gmhl

Informations sur l'espèce

Le Murin de Natterer est de taille moyenne, avec une longueur (tête + corps) de 41 à 50 mm, un avant-bras de 34 à 44 mm, une envergure de 250 à 280 mm pour un poids de 4 à 12 g. Les oreilles sont assez grandes avec une légère courbure vers l’arrière à leur sommet (souvent comparée à une spatule de ski), le tragus est long et pointu. Le museau est glabre, fin et couleur chair. Le pelage dorsal brun clair, assez long, a un aspect laineux ; il contraste nettement avec le pelage du ventre blanc pur. Des risques de confusion existent avec le Murin de Bechstein dont les oreilles sont plus allongées et le museau plus massif, ou le Murin de Daubenton qui est plus petit avec les oreilles plus courtes (non recourbées à leur sommet), le museau plus rond et le ventre moins clair. Les émissions ultrasonores sont de type fréquence modulée abrupte. Le sonar du Murin de Natterer est hautement spécialisé sur l’appréciation des formes et reliefs en milieu encombré, avec des signaux facilement identifiables balayant 160 kHz (descendant de 170 à 10 kHz) en seulement 3 ms, à une récurrence jusqu’à 30 par seconde, et un claquement final très intense. Cette espèce a une distance d’émission de 8 à 15 m selon l’ouverture du milieu.
Le Murin de Natterer chasse en contact avec le feuillage, pour y glaner ses proies. Cela l’amène à fréquenter des milieux variés (bocages, prairies naturelles…) mais c’est en forêt qu’il est le plus actif. Le domaine vital d’une colonie varie de 5 à 13 km² selon la qualité des milieux. Le territoire de chasse d’un individu, situé dans un rayon de quelques kilomètres autour du gîte diurne, s’étend de 2 à 10 ha, ce qui est peu en apparence ; mais en forêt, pour un glaneur multistrates, l’interface de feuillage est très étendue et la biomasse des proies accessibles (actives ou posées, nocturnes ou diurnes) est maximale. En hiver, des murins de Natterer se rencontrent dans les gîtes souterrains, où ils se cachent souvent dans des fissures ; il est probable qu’une partie des individus gîte dans les arbres creux, passant inaperçue. Il affectionne les températures basses (entre 0 et 8°C). En été, les colonies de mise bas, riches de quelques dizaines de femelles, occupent des anfractuosités dans des gîtes variés (arbres, ponts, bâtiments, etc.). Les colonies situées dans les arbres se déplacent fréquemment, d’où l’importance de nombreux arbres creux sur leur domaine vital. L’organisation sociale d’une colonie est similaire à celle observée chez le Murin de Bechstein : des sous-groupes de quelques individus unis par un lien social très fort, qui peuvent passer plus ou moins fréquemment d’une colonie à l’autre (phénomène de fission-fusion). Cette espèce affectionne les gîtes où d’autres espèces (notamment l’Oreillard roux) sont, ou ont été présentes. Les naissances des jeunes peuvent intervenir dès fin mai jusqu’à fin juin. Ils sont autonomes après 6 semaines, période durant laquelle ils commencent à se disperser. Les accouplements, sur des sites de swarming ont lieu d’août à octobre : les mâles s’installent dans des arbres ou sous les ponts pour former des petits harems d’environ 6 femelles. Chez cette espèce sédentaire, les déplacements annuels n’excèdent généralement pas 30 km. La longévité connue est d’une vingtaine d’années. La mortalité chez les jeunes de moins d’un an peut atteindre 70 à 80 %.
Le Murin de Natterer sensu lato est présent dans toute l’Europe moyenne jusqu’au sud de la Suède et de la Finlande au nord et jusqu’au littoral de la Méditerranée au sud. Cette vaste répartition pour une petite espèce sédentaire masque un historique complexe des populations durant le Pléistocène, à l’origine de variations génétiques proposées récemment comme des espèces distinctes, bien que morphologiquement et écologiquement très proches. Le Murin Zenati (M. zenatius sp. nov.) est présent au Maghreb. En Espagne et dans les Pyrénées se distingue le Murin d’Escalera (M. escalerai) qui présente la particularité de former des colonies de mises bas en grappes de plusieurs dizaines d’individus en cavités souterraines. Dans la moitié nord de l’Espagne et la moitié sud de la France jusqu’en Italie est décrit le Murin cryptique. La Corse a sa forme endémique, nommée Myotis nustrale. Ainsi, seules les populations du nord et du centre de l’Europe correspondent au Murin de Natterer sensu stricto. En Limousin, les murins de Natterer et cryptique sont présents, un hybride ayant même été découvert. Aucune différence dans les écologies alimentaire, comportementale et acoustique n’ayant été trouvée entre les 2 taxons, nous les regroupons dans cette monographie sous l’appellation historique du « Murin de Natterer ».
Ce Mmrin était identifié comme une espèce rare en Limousin lors du précédent atlas. Aujourd’hui, cette espèce est connue sur 17 nouvelles mailles en Haute-Vienne, 16 en Creuse et 16 en Corrèze. Dans le même temps, l’espèce n’a pas été détectée sur 11 mailles anciennes en Haute-Vienne, 1 en Creuse et 2 en Corrèze. Cette espèce fréquente préférentiellement les massifs forestiers où elle chasse dans les allées de sous-bois, les forêts humides. La plupart des observations de colonies pour cette espèce se font sous les ponts.
La menace principale qui pèse sur le Murin de Natterer est la destruction des habitats (artificialisation des prairies, des forêts, disparition des haies avec vieux arbres). Il est aussi impacté par le réseau routier. Bien que rare, le virus rabique a été découvert en 2013 et 2014, sans que l’on connaisse l’impact sur les populations ; la transmission à l’Humain est très improbable pour cette espèce non anthropophile.
Non renseignée pour le moment
Myotis nattereri nattereri | Myotis spelaeus | Myotis typicus

Observations par classes d'altitudes

Observations mensuelles