Grand Murin

Myotis myotis (Borkhausen, 1797)

Classe : Mammalia Ordre : Chiroptera Famille : Vespertilionidae Genre : Myotis

  • 2 269
    observations

  • 212
    communes

  • 1
    observateur

  • Première observation
    1957

  • Dernière observation
    2020

Ahun - Aixe-sur-Vienne - Albussac - Ambazac - Ambrugeat - Anzême - Arnac-Pompadour - Arrènes - Aulon - Beaumont-du-Lac - Benayes - Bessines-sur-Gartempe - Beynac - Beynat - Blessac - Blond - Boisseuil - Bonnac-la-Côte - Bonnat - Bonnefond - Bort-les-Orgues - Bosmie-l'Aiguille - Bosroger - Bourganeuf - Brignac-la-Plaine - Brive-la-Gaillarde - Budelière - Bussière-Galant - Camps-Saint-Mathurin-Léobazel - Chabrignac - Châlus - Chamberaud - Chambonchard - Chamborand - Chamboulive - Champagnac-la-Rivière - Champsac - Champsanglard - Chanac-les-Mines - Chaptelat - Chasteaux - Château-Chervix - Châteauponsac - Châtelus-le-Marcheix - Chaumeil - Cieux - Clergoux - Cognac-la-Forêt - Compreignac - Condat-sur-Ganaveix - Confolent-Port-Dieu - Coussac-Bonneval - Crozant - Droux - Eyjeaux - Eymoutiers - Faux-la-Montagne - Felletin - Feytiat - Flavignac - Folles - Fresselines - Fursac - Goulles - Grandsaigne - Hautefage - Issoudun-Létrieix - Jouillat - Juillac - Lacelle - La Chapelle-Baloue - La Chapelle-Saint-Géraud - La Chapelle-Taillefert - La Croisille-sur-Briance - Ladapeyre - Ladignac-le-Long - Ladignac-sur-Rondelles - Lagraulière - La Jonchère-Saint-Maurice - Lamazière-Basse - Lapleau - La Porcherie - La Pouge - Laurière - Laval-sur-Luzège - Lavaufranche - Le Bourg-d'Hem - Le Chalard - Le Dorat - Le Monteil-au-Vicomte - Les Billanges - Les Cars - Lestards - Le Vigen - Leyrat - Liginiac - Limoges - Linards - Lissac-sur-Couze - Lubersac - Lussat - Magnac-Laval - Maisonnisses - Masléon - Masseret - Meilhac - Merc½ur - Meuzac - Meymac - Moissannes - Moustier-Ventadour - Nantiat - Naves - Nespouls - Neuvic - Nieul - Noailles - Noth - Nouhant - Nouic - Nouzerolles - Oradour-Saint-Genest - Oradour-sur-Glane - Oradour-sur-Vayres - Orgnac-sur-Vézère - Pandrignes - Péret-Bel-Air - Pérols-sur-Vézère - Perpezac-le-Blanc - Peyrat-le-Château - Peyrelevade - Peyrilhac - Pontcharraud - Poussanges - Rancon - Razès - Rilhac-Lastours - Rilhac-Rancon - Roche-le-Peyroux - Roches - Royère-de-Vassivière - Sagnat - Saint-Agnant-de-Versillat - Saint-Auvent - Saint-Bonnet-la-Rivière - Saint-Clément - Saint-Denis-des-Murs - Sainte-Féréole - Sainte-Feyre - Saint-Étienne-aux-Clos - Saint-Gence - Saint-Geniez-ô-Merle - Saint-Germain-Beaupré - Saint-Germain-les-Belles - Saint-Goussaud - Saint-Hilaire-le-Château - Saint-Hilaire-les-Courbes - Saint-Jean-Ligoure - Saint-Julien-aux-Bois - Saint-Julien-le-Pèlerin - Saint-Junien - Saint-Junien-la-Bregère - Saint-Just-le-Martel - Saint-Laurent-les-Églises - Saint-Laurent-sur-Gorre - Saint-Léger-la-Montagne - Saint-Léger-Magnazeix - Saint-Léonard-de-Noblat - Saint-Martin-Château - Saint-Martin-la-Méanne - Saint-Martin-le-Vieux - Saint-Méard - Saint-Médard-la-Rochette - Saint-Merd-les-Oussines - Saint-Mexant - Saint-Pardoux-les-Cards - Saint-Pardoux-Morterolles - Saint-Paul - Saint-Pierre-Chérignat - Saint-Priest-la-Feuille - Saint-Priest-Ligoure - Saint-Priest-Palus - Saint-Priest-sous-Aixe - Saint-Robert - Saint-Silvain-Bas-le-Roc - Saint-Sornin-Lavolps - Saint-Sornin-Leulac - Saint-Sulpice-le-Dunois - Saint-Sulpice-le-Guérétois - Saint-Sylvestre - Saint-Victor-en-Marche - Saint-Vitte-sur-Briance - Saint-Yrieix-la-Perche - Sarran - Sauviat-sur-Vige - Segonzac - Sermur - Solignac - Sornac - Soubrebost - Soursac - Sussac - Treignac - Vallière - Verneuil-Moustiers - Verneuil-sur-Vienne - Veyrac - Viam - Vicq-sur-Breuilh - Vignols - Villard - Voutezac

Gmhl

Informations sur l'espèce

Le Grand Murin est l’une des chauves-souris les plus grandes d’Europe. Son corps mesure 67 à 84 mm, avec un avant-bras de 55 à 67 mm pour une envergure de 350 à 450 mm et un poids de 20 à 40 g. Ses membranes alaires sont marron chocolat, son museau et ses oreilles sont de couleur caramel à chair. Les oreilles de cette chauve-souris sont assez grandes (24 à 28 mm) et visibles en vol. Son pelage court et épais est brun clair sur son dos. Cela contraste nettement avec son ventre blanc. La ressemblance morphologique est grande avec le Petit Murin.
Le Grand Murin vit en basse et moyenne altitudes, généralement en contexte forestier subnaturel ou bocager avec bosquets. L’activité de chasse se déroule principalement dans les forêts caducifoliées ou mixtes. Cependant, des suivis télémétriques et de nombreux relevés acoustiques ont montré une utilisation ponctuelle des prairies de fauche et des pâtures. Le rayon d’action peut s’étendre jusqu’à 25 km autour du gîte. Un individu exploite en une nuit une ou plusieurs zones, qui peuvent être séparées de plusieurs kilomètres. Le comportement typique du Grand Murin en chasse est un vol d’exploration lent sur les zones de sol dégagé en sous-bois ; les signaux sonar émis sont alors surtout utilisés pour localiser les obstacles à éviter. Cette espèce a une distance d’émission de 15 à 20 m, selon l’ouverture du milieu. Il utilise également cette capacité pour chasser, principalement des Insectes. Ceux-là sont généralement de taille moyenne et circulant sur le sol : Coléoptères (carabes, bousiers, etc.) et Orthoptères (grillons, courtilières, etc.), qu’il repère aux bruits de leurs déplacements ou à leurs chants et qu’il capture lors d’une courte pause au sol. Il chasse (de façon saisonnière) certains types de proies (hannetons, tipules, etc.) en poursuite aérienne, principalement en prairies ou en lisières arborées. En hiver, le Grand Murin est principalement cavernicole. Il gîte à partir de septembre dans les grottes, les mines, les tunnels, les ponts, etc. et entre en léthargie vers octobre novembre. La température optimale des gîtes se situe entre 3 et 9°C avec une hygrométrie supérieure à 65 %. Les individus se suspendent aux parois ou aux voûtes pour hiberner, isolés, ou en essaims de quelques dizaines d’individus maximum. Parfois, ils se glissent dans les anfractuosités. Selon la zone géographique, les gîtes d’été peuvent être similaires ou très différents. Dans la partie méridionale de sa répartition et en zone karstique, le Grand Murin peut rester en cavité toute l’année. Plus au nord, les constructions humaines en dur depuis l’époque romaine ont certainement favorisé son expansion géographique, les colonies de mises bas se rassemblant dans les combles tranquilles de hauts bâtiments souvent couverts d’ardoise, meilleure conductrice de chaleur. Le Grand Murin est très fidèle à ses gîtes de mise bas, qui peuvent être partagés avec d’autres espèces, notamment le Murin à oreilles échancrées, le Minioptère de Schreibers ou le Grand Rhinolophe. Les mâles restent solitaires et utilisent des gîtes moins chauds : cavités, fissures de rochers, bâtiments, ponts et parfois nichoirs. Les colonies de mises bas se forment courant mars et comptent plusieurs dizaines à centaines de femelles. Le taux de mise bas est d’environ 70 % et seules les femelles adultes de plus de 3 ans se reproduisent. Les jeunes naissent fin mai ou début juin. Si les conditions météorologiques sont mauvaises, le taux d’avortement des femelles et/ou de mortalité des juvéniles peut être important. Les femelles rentrent 1 à 2 fois par nuit pour allaiter les jeunes qui volent à l’âge de 4 semaines et deviennent autonomes à partir de 9 semaines. Les accouplements se déroulent de mi-août à mi-octobre. Le Grand Murin est sédentaire, mais il est capable d’effectuer des déplacements sur plusieurs dizaines à centaines de kilomètres pour trouver les gîtes adéquats selon la saison, ou pour assurer la dispersion des jeunes (mâles surtout). L’espérance de vie varie de 3 à 5 ans avec une mortalité juvénile de 90 % certaines années. La longévité dépasse la vingtaine d’années.
Les populations de grands murins s’étendent sur l’ensemble du continent européen avec une limite orientale de l’Ukraine à la Mer Noire et de l’Asie Mineure au Proche Orient. En Limousin, l’espèce est présente potentiellement partout, mais sa densité semble moins forte dans les zones fortement enrésinées du centre est. Le Grand Murin est bien présent dans les secteurs de bocage semi-boisés de la Basse-Marche et de l’ouest du Limousin, les massifs feuillus du centre de la Creuse et des vallées encaissées (Gartempe, Creuse, Thaurion, Vienne, Dordogne, Vézère, etc.).
L’espèce, peu présente au-delà de 700 m d’altitude lors du précédent atlas, a été détectée jusqu’à 850 m d’altitude dans le secteur de Pérols-sur-Vézère. Les données récoltées pour cette espèce proviennent, de manière équivalente, des prospections de gîtes et des suivis acoustiques. Ce travail a permis d’identifier 8 nouvelles mailles occupées en Haute-Vienne, 18 en Creuse et 20 en Corrèze. La majorité des mailles où l’espèce est présente se trouvent en Haute-Vienne.
La principale menace que rencontre le Grand Murin en Limousin est la destruction de ses habitats de chasse par des coupes rases des forêts subnaturelles et la disparition des prairies permanentes, perturbations durables en très forte augmentation ces dernières décennies. La rénovation et l’éclairage des bâtiments accueillant des colonies de mises bas posent également un problème dans une région où les gîtes naturels sont quasi absents.
Non renseignée pour le moment
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Observations par classes d'altitudes

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