Petit Murin

Myotis blythii (Tomes, 1857)

Classe : Mammalia Ordre : Chiroptera Famille : Vespertilionidae Genre : Myotis

  • 28
    observations

  • 7
    communes

  • 1
    observateur

  • Première observation
    1990

  • Dernière observation
    2012

Informations sur l'espèce

Le Petit Murin fait paradoxalement partie du groupe baptisé « grands Myotis », puisqu’il fait partie des plus grandes espèces de ce genre. Sa taille est proche de celle du Grand Murin, avec un avant-bras de 50 à 62 mm, une envergure de 350 à 400 mm pour un poids de 19 à 35 g. Il s’en différencie, outre des mesures complexes de la longueur de l’oreille ou de la rangée dentaire, par un museau un peu plus fin et surtout une tache ronde claire entre les oreilles. Le pelage est brun doré sur le dos, et blanc sur le ventre. Les oreilles sont assez grandes, de 19 à 24 mm, couleur chair comme le museau. Les signaux sonar sont en fréquence modulée abrupte, avec souvent une largeur de bande moyenne (30 à 50 kHz) et une fréquence maximale d’énergie basse (26 à 36 kHz) pour une espèce du genre Myotis. Cette espèce a une distance d’émission de 15 à 20 m selon l’ouverture du milieu.
Le processus de spéciation du Petit et du Grand Murin s’est probablement initié au cours des dernières glaciations, à la suite d’adaptations aux différentes caractéristiques écologiques des refuges du sud de l’Europe. Le Petit Murin est un spécialiste des proies de l’herbe haute : les sauterelles en particulier. Les habitats de chasse les plus fréquentés sont donc les prairies naturelles, friches, landes, talus herbeux… ce qui ne l’empêche pas d’explorer aussi les boisements clairs. Les gîtes utilisés pour la mise bas sont le plus souvent des cavités naturelles en contexte karstique, mais des ponts ou des bâtiments peuvent aussi être utilisés. Il cohabite alors parfois avec le Grand Murin, produisant même de nombreux cas d’hybridations (témoignage d’une spéciation récente, et toujours en cours). Les naissances ont souvent lieu fin juin, et les premiers vols des juvéniles vers 4 semaines. L’hibernation se déroulant dans des grottes, cette exigence limite la présence de l’espèce en Limousin.
Cette espèce est présente dans le sud de l’Europe, jusqu’en Asie centrale. En Limousin, à part quelques rares observations d’individus isolés dans des colonies de mises bas de Grand Murin comme à Saint-Sornin-Leulac en Haute-Vienne, c’est dans le sud de la Corrèze que les observations sont régulières, notamment en hiver au Gouffre de La Fage. Aucune preuve de mise bas n’a encore été observée en Limousin, même si elle est jugée probable dans le bassin de Brive.
Considérant les données de Petit Murin, l’analyse de sa répartition est hasardeuse. Néanmoins, 2 mailles étaient occupées en Haute-Vienne et 1 en Corrèze. Aujourd’hui, le Petit Murin semble absent de Haute-Vienne, et 2 zones de présence sont connues en Corrèze. Tous les ans, une dizaine d’individus en léthargie est observée au Gouffre de la Fage (19). Quelques individus en période automnale ont également été observés sur ce même site lors de captures temporaires.
L’une des principales menaces pour le Petit Murin est la disparition des prairies permanentes naturelles gérées en fauche tardive. Les cultures intensives d’herbe ou de céréales, en remplacement des pâtures extensives ou ponctuelles, détruisent la biodiversité des Insectes liés aux milieux herbacés. Le dérangement des chauves-souris en gîtes souterrains constitue une menace supplémentaire, notamment en périodes d’hibernation et mise bas.
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