Oreillard gris

Plecotus austriacus (J.B. Fischer, 1829)

Classe : Mammalia Ordre : Chiroptera Famille : Vespertilionidae Genre : Plecotus

  • 238
    observations

  • 92
    communes

  • 1
    observateur

  • Première observation
    1985

  • Dernière observation
    2020

Informations sur l'espèce

L’Oreillard gris n’est différencié de l’Oreillard roux que depuis 1960. Le premier est légèrement plus grand, avec un pelage dorsal plus gris et ventral plus blanc, un museau plus massif et arrondi et un masque sombre autour des yeux. Des mesures biométriques sont nécessaires pour confirmer l’espèce. L’Oreillard gris a un avant-bras de 37 à 43 mm, une envergure entre 240 et 300 mm et un poids entre 5 et 15 g. Comme tous les oreillards, il possède de très grandes oreilles, mesurant entre 31 et 41 mm de longueur soit près de la moitié du corps ; pour éviter une trop forte évaporation, elles sont repliées en arrière et plaquées contre le corps par les poignets pendant l’hibernation, laissant pointer le long tragus en forme d’épée. Les signaux sonar sont en fréquence modulée à bande étroite, avec une fréquence maximale d’énergie et une durée dépendante de l’ouverture du milieu de vol. Le groupe des oreillards a une distance d’émission de 5 à 40 m selon le contexte paysager.
L’Oreillard gris, à tendance thermophile, vit surtout en plaine ; en montagne il gîte rarement à plus de 1 000 m, sur les versants sud. Les gîtes diurnes sont des cavités ou fissures d’arbres en plaine, et souvent en fentes de rochers en montagne ; les bâtiments sont aussi souvent utilisés. En hiver, on trouve souvent des individus isolés en milieu souterrain. Les habitats de chasse sont souvent les milieux ouverts : prairies naturelles hautes, friches et rocailles à arbustes épars ; mais il chasse aussi en forêt, parfois en syntopie avec l’Oreillard roux : le premier chasse plus souvent en canopée et le second plus souvent près du sol, évitant ainsi la concurrence. Les proies consommées sont variées mais les Lépidoptères capturés en poursuite sont souvent en forte proportion. Les territoires de chasse individuels, situés dans un rayon de 2 km autour du gîte et pouvant être fractionnés en plusieurs zones, s’étendent sur 5 à 20 ha. L’Oreillard gris vit entre 5 et 9 ans, bien que des individus d’une vingtaine d’années aient déjà été découverts.
L’espèce occupe toute l’Europe moyenne et méridionale, à l’exception du sud de l’Italie, de la Grèce et de la Turquie. En Limousin, il est susceptible d’apparaître partout, mais il reste plus rarement noté que l’Oreillard roux.
Depuis le précédent atlas, des critères morphologiques et acoustiques permettent de différencier et d’identifier plus aisément les espèces d’oreillards, excepté en période hivernale où la détermination est plus complexe. L’Oreillard gris est présent dans les trois départements. Plus de mailles sont occupées par cette espèce que lors du précédent atlas qui en dénombrait seulement 2 en Corrèze, 4 en Creuse et 4 en Haute-Vienne. La reconnaissance des espèces à vue sans manipulation étant plus compliquée qu’avec l’acoustique du fait de la ressemblance entre les oreillards, la majorité des données proviennent des détecteurs à ultrasons.
L’Oreillard gris est surtout menacé par la disparition drastique de ses habitats de chasse de prédilection : les prairies naturelles hautes, riches d’une forte diversité floristique et donc entomologique. Le bouleversement des pratiques agricoles, devenues très intensives même dans la campagne limousine, est préoccupant. Le retour à des prairies permanentes, avec un élevage extensif sans amendement ni traitement chimique, doit être prioritaire dans la politique des régions impropres à une agriculture industrielle.
Non renseignée pour le moment
Plecotes auritus hispanicus Bauer, 1957 | Plecotus austriacus austriacus (Fischer, 1829) | Plecotus brevipes | Plecotus kirschbaumii | Plecotus meridionalis

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Observations mensuelles