Vespertilion bicolore

Vespertilio murinus Linnaeus, 1758

Classe : Mammalia Ordre : Chiroptera Famille : Vespertilionidae Genre : Vespertilio

  • 11
    observations

  • 9
    communes

  • 1
    observateur

  • Première observation
    2003

  • Dernière observation
    2020

Informations sur l'espèce

La Sérotine bicolore est une espèce de taille moyenne, qui possède des oreilles arrondies, brèves et larges. Le tragus est court, élargi en haut, arrondi au bout. Son pelage est long et épais ; la base des poils est brun-noir et l’extrémité argentée ce qui lui donne des reflets poivre et sel, comparables à ceux du pelage de la Barbastelle d’Europe. Un des principaux caractères distinctifs est sa gorge presque d’un blanc pur ; le ventre est gris blanc nettement délimité du dos donnant son nom vernaculaire à l’espèce. Les émissions ultrasonores utilisées par la Sérotine bicolore sont en fréquence modulée aplanie à faible bande passante ou en quasi fréquence constante en vol élevé avec un rythme souvent très régulier et assez lent. Les signaux, émis entre 24 et 26,5 kHz, sont audibles jusqu’à 50 voire 80 m.
La Sérotine bicolore chasse généralement au-dessus de l’eau, des espaces ouverts (prairies, cultures, tourbières) mais également au-dessus des agglomérations. Elle chasse en vol rapide et rectiligne entre 10 et 50 m d’altitude. Les individus sortent à la nuit tombée et se nourrissent principalement de Trichoptères, de Lépidoptères nocturnes, pucerons et de Diptères (Chironomes), chassés lorsqu’ils forment des essaims. La Sérotine bicolore est une espèce migratrice capable d’effectuer des déplacements de plus de 1 000 kilomètres (jusqu’à 1 780 km entre la Russie et le sud de la France). Elle se reproduit dans des régions plutôt froides : pays baltes, sud de la Suède et même dans les Alpes suisses qui constituent le bastion de la population occidentale. En France, cette espèce est inféodée aux régions montagneuses où elle est citée régulièrement, depuis les Ardennes jusqu’aux Alpes-de-Haute-Provence avec des présomptions de reproduction dans le Cantal. En France, les colonies sont essentiellement anthropophiles (charpentes de greniers, derrière des volets...), mais peuvent aussi utiliser des fissures de béton, des blockhaus, des immeubles. Ses quartiers d’hibernation sont assez mal connus, mais il est supposé qu’elle hiberne dans des grottes, des caves, ou même des arbres creux, enfoncée profondément dans des fissures ou crevasses. En Suisse, les colonies sont connues pour arriver sur leur site de reproduction en mai et les naissances ont lieu entre début juin et début juillet. Les femelles sont les seules espèces de chauves-souris d’Europe à posséder 2 paires de véritables mamelles, ce qui leur permet de donner naissance à des jumeaux habituellement et parfois même à des triplés.
L’aire de répartition de cette sérotine s’étend à l’ouest de l’Europe, du centre de la France à la Scandinavie au nord-est. Au sud, sa répartition suit les contours de l’arc Alpin, et longe la côte Dalmate pour arriver au nord de la Grèce. À l’est, elle rejoint la mer Noire depuis la Grèce orientale jusqu’à la Russie. La France est concernée par cet erratisme.
La Sérotine bicolore est, depuis le dernier atlas, une nouvelle espèce de la faune limousine. La première mention a été faite entre le Marais du Brezou et la Forêt de Blanchefort (Corrèze) en 2003. D’autres contacts ont eu lieu en 2007 et 2011 en Corrèze et dans les Monts de Blond en Haute-Vienne. Les mentions d’observations de cette sérotine ont été effectuées sur la base d’identification acoustique principalement en Corrèze. Il serait intéressant de corréler ces données limousines avec celles d’Auvergne. Les données proviennent d’écoutes d’avril à octobre. Malgré ces données acoustiques, il est à noter l’absence de gîte connu pour cette espèce. Les gîtes seraient donc à rechercher en Limousin pour compléter les connaissances de cette espèce.
Si son statut indique que cette espèce est en « préoccupation mineure », il convient cependant d’être attentif au fait que c’est une espèce anthropophile. En effet, la rénovation des bâtiments liée à la politique actuelle sur les économies d’énergie a sans aucun doute un impact défavorable sur ces chauves-souris qui gîtent dans les habitations. En ce qui concerne le développement des éoliennes, en raison des migrations effectuées par cette espèce, il est nécessaire de prendre en compte cet impact certain au sérieux.
Non renseignée pour le moment
Vespertilio albogularis | Vespertilio discolor | Vespertilio kraschennikovi | Vespertilio michnoi | Vespertilio murinus murinus | Vespertilio siculus

Observations par classes d'altitudes

Observations mensuelles