Renard roux

Informations sur l'espèce

Le Renard roux est un canidé possédant un corps fin et allongé mesurant 63 à 66 cm de long et terminé par une queue touffue de 37 à 40 cm. Son ventre et l’intérieur de ses oreilles sont blancs. Ces dernières sont noires à l’arrière. L’extrémité de ses pattes est aussi noire même si le reste de son pelage varie du jaune pâle au brun roux, rarement sombre. Il possède un pinceau blanc au bout de la queue et il peut avoir des taches noires de chaque côté du museau même si ce n’est pas systématique.

Le Renard roux est présent dans tous les milieux terrestres y compris très urbanisés même s’il semble préférer les milieux naturels ouverts et semi-ouverts. En France, on le trouve jusqu’à 2 000 – 2 500 m d’altitude dans les Alpes. C’est une espèce majoritairement crépusculaire et nocturne à cause des activités humaines (et des persécutions) qui peuvent fortement l’impacter. Il occupe des sites de repos sécurisés et d’autres pour la reproduction qui sont principalement des gîtes enterrés, qu’il creuse lui-même ou qui sont déjà creusés, comme les terriers du Blaireau européen, avec qui il a une relation généralement pacifique. Lorsque ces derniers sont en période de léthargie en hiver, les renards peuvent même occuper leur terrier en leur présence. Carnivore opportuniste, il se déplace quotidiennement sur 4 à 12 km à la recherche de rongeurs et de lagomorphes, qu’il complète, selon les saisons, avec des invertébrés, des fruits, des oiseaux ou des carcasses. Il prédate parfois des animaux domestiques. Le renard peut aussi être la proie de certains prédateurs tels que le Lynx boréal et le Loup gris. L’organisation sociale du renard varie de paires monogames à petits ou moyens groupes. Il est fréquent qu’une femelle soit fécondée par différents mâles. Les groupes sont souvent constitués d’un couple reproducteur et de subordonnés rassemblant le plus souvent des jeunes femelles de l’année précédente, mais aussi des femelles âgées. La taille du domaine vital dépend du milieu et est généralement de 1 à 2 km2. Les femelles sont matures sexuellement à 10 mois et peuvent élever 2 à 7 petits. La reproduction a lieu entre décembre et février, la gestation dure ensuite 53 jours. La survie des jeunes est dépendante des régions et de l’abondance de certaines proies, notamment des campagnols. Ils s’émancipent en automne. L’espérance de vie serait d'environ 3 ans dans la Nature.

Le Renard roux est le carnivore à l’aire de répartition mondiale la plus étendue. Il est notamment présent en Amérique du Nord, sur une grande partie de l’Australie, où il a été introduit, et sur la côte nord de l’Afrique. En Eurasie, il est seulement absent sur quelques zones tout au nord et au sud. Seules l’Islande et des îles comme Malte, Chypre, la Crète et quelques îles anglaises ne sont pas occupées par l’espèce en Europe. En Nouvelle-Aquitaine, il est omniprésent, comme dans tous les départements français, avec une distribution relativement homogène. En Limousin, l’espèce occupe tout le territoire. Seuls de rares secteurs en limite de départements restent sans données. Il s’agit souvent de zones très réduites, dont l’isolement suggère un effort de prospection insuffisant pour relever la présence de l’espèce, plutôt que son absence.

La distribution du renard en Limousin reste inchangée par rapport à l’atlas de 1998. L’espèce a été détectée sur 194 des 210 mailles que constitue la zone d’étude, celles sans données étant toutes en limite de territoire. Le présent atlas permet de combler les rares secteurs où le renard n’avait pas été inventorié sur la période de 1990–1998, probablement dû à l’absence de prospections. L’augmentation de l’effort de prospection se retrouve dans le nombre de données, avec 3 809 observations sur la période 2014 - 2020 contre 515 données de 1990 à 1998. Au moins 250 de ces observations concernent des individus tués sur les routes. Ces dernières sont réparties sur l’ensemble du Limousin, mais la périphérie de Limoges concentre 62 cas de mortalité routière. La Haute-Vienne et la Corrèze se partagent plus de 84 % des observations, avec respectivement 1 653 et 1 550 données. Elles sont réparties sur l’ensemble des départements, à l’exception de certaines de leurs extrémités. La Creuse fait état de 622 observations de renards, probablement dues à un effort de prospection moindre. Elles sont là aussi bien réparties sur le département, mais on observe tout de même, dans sa partie sud-est, une agglomération d’une trentaine de communes sans observation de renard. Cette zone mériterait d’être prospectée pour avoir une répartition plus exhaustive.

D’après l’OFB, environ 45 % de la population totale de Renard roux en France serait tuée chaque année ce qui représente environ 500 000 à 600 000 animaux. L’espèce est classée comme « susceptible d’occasionner des dégâts » ce qui autorise sa destruction dans de nombreux départements en dehors de la période de chasse. C’est le cas en Limousin où, toute l’année, il peut être piégé en tout lieu ainsi que déterré avec ou sans chien. Pourtant, l’espèce est un auxiliaire important dans la lutte contre certains ravageurs de cultures qu’elle chasse chaque année en très grand nombre. Malgré les destructions, l’effectif des renards et les disservices* dont ils seraient à l’origine ne semblent pas décroître. Cela entraînerait même une augmentation de leur reproduction en réponse au stress généré par les persécutions et à l’absence d’occupants sur certains territoires. Le Renard roux est aussi victime des collisions routières, surtout au moment du rut et de l’émancipation des jeunes. Comme les autres prédateurs de rongeurs, le Renard roux souffre de l’empoisonnement, en se nourrissant notamment de campagnols victimes de la bromadiolone et autres anticoagulants. Il est aussi atteint par des maladies, qui lui ont valu d’être persécuté. Il est notamment, comme le chien et le chat, l’hôte intermédiaire de l’échinococcose alvéolaire. Sans en subir les effets pathogènes, il peut contribuer à sa transmission en faisant ses besoins. Il peut aussi être exposé à la tuberculose bovine en partageant les sites du blaireau, mais ce dernier n’est actuellement plus porteur de cette pathologie en France.

Non renseignée pour le moment

Canis vulpes Linnaeus, 1758 | Vulpes fulva |

Vulpes vulpes (Linnaeus, 1758)

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Observations par classes d'altitudes

Observations mensuelles