Martre des pins

Informations sur l'espèce

La Martre des pins est un carnivore de taille moyenne, avec une longueur du corps allant de 48 à 56 cm pour le mâle et de 36 à 45 cm pour la femelle (pour un poids respectif de 1-2 kg et de 0,8-1,4 kg). À cela s’ajoute une queue touffue et longue, qui atteint 20 à 27 cm. Son pelage est brun foncé à l’exception de la gorge, qui est recouverte d’une bavette jaune-orange. Cette dernière permet de la distinguer de la Fouine, très ressemblante, mais dont la bavette blanche descend jusqu’en haut des pattes. Ces dernières sont courtes et comptent 5 pelotes poilues. Enfin, ses oreilles sont bordées d’un liseré blanc et sa truffe est noirâtre, autre élément qui la différencie de la Fouine, qui l’a rose à brun clair. La longévité peut atteindre les 11 ans, mais l’espérance de vie moyenne est de 3-4 ans.

La martre est inféodée aux milieux forestiers de conifères ou mixtes, de plaine ou de montagne. Principalement nocturne, elle s’active l’été au crépuscule et parfois en journée. L’hiver, elle diminue son métabolisme et ses activités en alternant phases d’activité et phases de repos. Ce n’est pas une espèce sociable, les adultes vivent en solitaire. La taille du territoire est variable, de quelques dizaines à plusieurs centaines d’hectares. Le territoire des mâles recouvre celui de plusieurs femelles, en étant 2 à 3 fois plus étendu. L’été, son gîte se situe à la cime d’un arbre : vieux nid d’écureuils, d’oiseaux ou cavité d’un tronc. L’hiver, il est au sol, sous la neige ou sous de petits arbres. Il y a plusieurs gîtes sur un même territoire, chacun assigné à un rôle : de maternage, où la femelle élève les petits ; de passage, utilisé qu’une fois pour dormir ; et ceux de refuge. La maturité sexuelle est atteinte entre 12 et 18 mois. L’accouplement a lieu en juillet-août et la mise bas entre mars et avril en raison d’une période d’ovo-implantation différée de 7 mois. Cette latence finie, la durée de gestation est de 63 jours. Une femelle donne 2 à 7 petits qu’elle allaite pendant 6 semaines et élève jusqu’à environ 5 mois. Ils se dispersent à la fin de l’été et deviennent nomades jusqu’à ce qu’ils trouvent un nouveau territoire. Ce petit prédateur généraliste se nourrit de différentes proies, variant selon les saisons. Son régime alimentaire est composé à 80 % de petits Mammifères (rongeurs, lapins ou écureuils). Les oeufs et les oiseaux sont une ressource importante en fin d’hiver et au printemps. La martre consomme aussi des fruits l’été et au début de l’automne. Les Amphibiens, charognes, vers de terre ou Insectes font aussi partie de son alimentation. Bien que farouche, il n’est pas rare de croiser cette espèce lors de promenades ou missions sur le terrain. Les observateurs les plus discrets peuvent assez facilement l’observer en restant attentifs comme cela s’est produit lors de plusieurs études, portant, entre autres, sur des inventaires faunistiques. De jour comme de nuit, de la métropole de Limoges au Plateau de Millevaches, la martre peut être croisée grimpant dans un arbre ou cherchant tranquillement sa nourriture par les observateurs respectueux.

Sur le continent européen, la Martre des pins est présente dans toutes les parties boisées de la Sibérie jusqu’au nord de l’Espagne. Elle est néanmoins absente en Grèce et en Islande. En France, elle occupe la quasi-totalité du territoire. Elle se fait très rare dans l’extrême nord et le pourtour méditerranéen, à l’inverse de la partie nord-est de la France et des massifs montagneux où elle serait largement présente. Sa répartition s’étend aussi largement à l’échelle de la Nouvelle-Aquitaine. En Limousin, la martre occupe la totalité du territoire.

Il y a peu de différences de répartition de la Martre des pins entre la période 1990-1998 et la période de l’atlas actuel. La Haute-Vienne se retrouve avec 18 mailles en plus, seules de rares mailles en limite du territoire sont sans données récentes. La répartition de la martre en Creuse et en Corrèze était déjà très bien connue sur le précédent atlas, l’espèce ayant été observée sur la totalité des mailles à l’exception de rares mailles à la limite du territoire. Les mailles où l’espèce n’a pas été observée depuis 2014 peuvent relever autant d’une absence que d’un manque de prospections. Il est important de signaler que plus d’un tiers des données de Martre des pins concerne des individus tués par collisions routières, avec 369 observations de cadavres.

La martre est sensible à la disparition et à la transformation des milieux forestiers. On trouve tout de même l’espèce dans des forêts très morcelées. Sa présence est limitée par l’abondance de zones urbaines ou par des plaines céréalières dépourvues de haies et de boisements. Les infrastructures routières sont une menace importante pour l’espèce. En effet, le maillage routier de plus en plus dense traverse largement les massifs forestiers. Il est un obstacle majeur aux déplacements de l’espèce qui est très souvent retrouvée morte sur le bord de la route..

Non renseignée pour le moment

Martes martes (Linnaeus, 1758)

Informations sur l'espèce

Observations par classes d'altitudes

Observations mensuelles