Hermine

Mustela erminea Linnaeus, 1758

Classe : Mammalia Ordre : Carnivora Famille : Mustelidae Sous-Famille : Mustelinae Genre : Mustela

  • 572
    observations

  • 315
    communes

  • 1
    observateur

  • Première observation
    1924

  • Dernière observation
    2021

Affieux - Ahun - Aix - Ajain - Albussac - Allassac - Alleyrat - Altillac - Ambrugeat - Anzême - Argentat-sur-Dordogne - Aubazines - Aubusson - Aulon - Auriac - Ayen - Bar - Bassignac-le-Bas - Bassignac-le-Haut - Beaumont - Beaumont-du-Lac - Bellechassagne - Benayes - Berneuil - Beynat - Beyssenac - Blessac - Bonnac-la-Côte - Bonnefond - Bord-Saint-Georges - Bort-les-Orgues - Bourganeuf - Boussac-Bourg - Brignac-la-Plaine - Bugeat - Bussière-Dunoise - Camps-Saint-Mathurin-Léobazel - Châlus - Chamberet - Chambonchard - Chambon-sur-Voueize - Chamboret - Chamboulive - Chameyrat - Champagnac-la-Noaille - Champagnac-la-Rivière - Champagnat - Chanteix - Chapelle-Spinasse - Charron - Chasteaux - Chaumeil - Chavanac - Chavanat - Chaveroche - Chenailler-Mascheix - Chénérailles - Chirac-Bellevue - Clergoux - Cognac-la-Forêt - Combressol - Compreignac - Condat-sur-Ganaveix - Confolent-Port-Dieu - Cornil - Corrèze - Cosnac - Couffy-sur-Sarsonne - Courteix - Cressat - Crocq - Crozant - Darazac - Darnets - Davignac - Donzenac - Dournazac - Égletons - Espagnac - Espartignac - Estivaux - Évaux-les-Bains - Eyburie - Eygurande - Eyjeaux - Eyrein - Favars - Féniers - Feyt - Feytiat - Flayat - Folles - Fontanières - Forgès - Fransèches - Fresselines - Gentioux-Pigerolles - Gimel-les-Cascades - Gioux - Goulles - Gourdon-Murat - Gouzon - Grandsaigne - Gros-Chastang - Guéret - Gumond - Hautefage - Issoudun-Létrieix - Juillac - Lacelle - La Chapelle-Saint-Géraud - La Courtine - Ladignac-sur-Rondelles - Lafage-sur-Sombre - Lagarde-Marc-la-Tour - Lagleygeolle - Lagraulière - Laguenne-sur-Avalouze - Lamazière-Basse - Lamazière-Haute - Lamongerie - Lanteuil - Lapleau - La Roche-Canillac - Laroche-près-Feyt - La Saunière - Lascaux - Latronche - Laurière - Laval-sur-Luzège - La Villeneuve - Le Bourg-d'Hem - Le Chastang - Le Dorat - L'Église-aux-Bois - Le Grand-Bourg - Le Jardin - Le Lonzac - Les Angles-sur-Corrèze - Lestards - Le Vigen - Liginiac - Lignareix - Ligneyrac - Linards - Louignac - Lubersac - Lupersat - Lussat - Madranges - Magnat-l'Étrange - Mainsat - Marcillac-la-Croisille - Margerides - Masseret - Maussac - Mautes - Meilhards - Merc½ur - Mérinchal - Merlines - Mestes - Meymac - Meyrignac-l'Église - Millevaches - Monceaux-sur-Dordogne - Monestier-Merlines - Monestier-Port-Dieu - Montaignac-Saint-Hippolyte - Montgibaud - Moustier-Ventadour - Moutier-Rozeille - Naillat - Nantiat - Naves - Nedde - Neuvic - Nexon - Orgnac-sur-Vézère - Orliac-de-Bar - Palisse - Pandrignes - Péret-Bel-Air - Pérols-sur-Vézère - Perpezac-le-Noir - Peyrat-la-Nonière - Peyrelevade - Peyrissac - Pierrefitte - Pierrefitte - Pontcharraud - Pradines - Rempnat - Reterre - Reygade - Rilhac-Treignac - Rilhac-Xaintrie - Roche-le-Peyroux - Rosiers-d'Égletons - Royère-de-Vassivière - Royères - Saint-Agnant-près-Crocq - Saint-Alpinien - Saint-Amand - Saint-Angel - Saint-Augustin - Saint-Auvent - Saint-Bonnet-Elvert - Saint-Bonnet-l'Enfantier - Saint-Bonnet-les-Tours-de-Merle - Saint-Bonnet-près-Bort - Saint-Chabrais - Saint-Chamant - Saint-Cirgues-la-Loutre - Saint-Clément - Saint-Cyr - Saint-Denis-des-Murs - Sainte-Féréole - Sainte-Feyre - Sainte-Fortunade - Sainte-Marie-Lapanouze - Saint-Étienne-aux-Clos - Saint-Étienne-la-Geneste - Saint-Exupéry-les-Roches - Saint-Fréjoux - Saint-Frion - Saint-Geniez-ô-Merle - Saint-Georges-la-Pouge - Saint-Germain-Beaupré - Saint-Germain-Lavolps - Saint-Germain-les-Belles - Saint-Germain-les-Vergnes - Saint-Hilaire-Foissac - Saint-Hilaire-les-Courbes - Saint-Hilaire-Luc - Saint-Hilaire-Peyroux - Saint-Jal - Saint-Jean-Ligoure - Saint-Julien-aux-Bois - Saint-Julien-le-Châtel - Saint-Julien-le-Pèlerin - Saint-Junien - Saint-Laurent-les-Églises - Saint-Laurent-sur-Gorre - Saint-Maixant - Saint-Marc-à-Frongier - Saint-Martial-de-Gimel - Saint-Martial-Entraygues - Saint-Martial-le-Mont - Saint-Martin-la-Méanne - Saint-Martin-le-Vieux - Saint-Martin-Sepert - Saint-Merd-de-Lapleau - Saint-Merd-la-Breuille - Saint-Merd-les-Oussines - Saint-Mexant - Saint-Oradoux-près-Crocq - Saint-Pantaléon-de-Lapleau - Saint-Pardoux-Corbier - Saint-Pardoux-la-Croisille - Saint-Pardoux-le-Neuf - Saint-Pardoux-le-Neuf - Saint-Pardoux-le-Vieux - Saint-Pardoux-Morterolles - Saint-Paul - Saint-Priest - Saint-Priest-de-Gimel - Saint-Priest-la-Feuille - Saint-Privat - Saint-Quentin-la-Chabanne - Saint-Rémy - Saint-Salvadour - Saint-Setiers - Saint-Silvain-Bellegarde - Saint-Sornin-Lavolps - Saint-Sulpice-le-Dunois - Saint-Sulpice-les-Bois - Saint-Sulpice-les-Champs - Saint-Sylvain - Saint-Victour - Saint-Ybard - Saint-Yrieix-la-Montagne - Saint-Yrieix-le-Déjalat - Salon-la-Tour - Sannat - Sarran - Sarroux - Saint Julien - Sauviat-sur-Vige - Ségur-le-Château - Seilhac - Sérandon - Servières-le-Château - Sexcles - Sornac - Soudaine-Lavinadière - Soudeilles - Soursac - Tardes - Tarnac - Thalamy - Toy-Viam - Treignac - Troche - Tulle - Ussel - Uzerche - Valiergues - Vallière - Veix - Veyrières - Viam - Vigeois - Vigeville - Vignols - Vitrac-sur-Montane

Gmhl

Informations sur l'espèce

L’Hermine est, après la belette, le plus petit représentant des mustélidés en France. Les mâles sont plus imposants que les femelles, avec un poids de 150 à 350 g (250 g pour les femelles) pour une taille variant de 20 à 30 cm sans la queue (environ 10 cm). Elle peut vivre de 5 à 7 ans dans la Nature. Sa particularité est d’avoir une couleur variable. Toujours blanche au niveau du ventre, son dos est brun fauve en été, mais devient blanc en hiver, avec seul le bout de la queue noire. L’Hermine ne peut être confondue qu’avec la belette dont elle se distingue par de nombreux critères dont le plus fiable est sans doute la présence d’un pinceau noir terminal au bout de sa queue.
L’Hermine affectionne les secteurs de bocage, tel qu’on les rencontre fréquemment en Limousin. Les haies, les murets de pierres sèches et les tas de bois lui fournissent à la fois le gîte et le couvert. Elle préfère les milieux ouverts, on la rencontre rarement dans les bois et les forêts, mais plutôt sur les lisières. On peut la rencontrer jusqu’à 3 000 m d’altitude. Elle n’hésite pas à vivre assez proche des humains. L’Hermine est un Mammifère défendant un territoire à la superficie variable en fonction de l’abondance des proies, typiquement de 2 à 20 hectares, voire davantage. Celui des mâles est généralement plus grand et se superpose avec celui de plusieurs femelles. Le régime alimentaire de l’Hermine est spécialisé dans les micromammifères, principalement les campagnols, avec parfois des mulots et exceptionnellement des lézards et Amphibiens. Elle chasse de façon frénétique et peut capturer beaucoup de proies en très peu de temps si les conditions sont favorables : elle les stocke alors pour une consommation ultérieure. La saison du rut s’étale de mai à juillet. L’embryon se développe en quatre semaines, mais pas immédiatement après la fécondation (ovo-implantation différée*). Les portées peuvent compter de 4 à 12 jeunes et les jeunes femelles peuvent être fécondées avant même d’être sevrées : c’est un moyen pour l’Hermine de s’adapter aux variations cycliques des populations de campagnols.
L’Hermine occupe les zones froides et tempérées de l’hémisphère nord, en Europe, mais également en Asie et en Amérique du Nord. En Europe, on la retrouve ainsi jusqu’en Norvège, mais elle est absente de Grèce et de la majeure partie de l’Espagne et de l’Italie. En France, on peut la rencontrer partout, mais elle reste rare en Méditerranée, en Aquitaine et dans les Pyrénées. En Limousin, on constate un gradient de présence sud-est/nord-ouest. Elle est ainsi très bien représentée en Corrèze, moins en Creuse et finalement assez rare en Haute-Vienne. Elle est plus présente dans les secteurs de plus haute altitude (94.5 % des observations réalisées au-dessus de 300 m), comme c’est d’ailleurs le cas en Auvergne. Son bastion Limousin semble être en connexion avec le bastion Auvergnat, constitué par la Chaîne des Puys et le Sancy.
La répartition de l’Hermine n’a pas connu d’évolution notable depuis le dernier atlas, les écarts observés étant plus probablement dus à la difficulté d’observation qu’à de réelles variations d’effectifs, l’espèce étant très discrète. Sur la période 2014–2020, on compte 180 observations, dont 22 concernent des individus découverts morts, généralement en bord de route. La majorité des observations a lieu au printemps, et dans une moindre mesure en été. En Corrèze, on la retrouve sur 53 % des mailles avec 117 observations, sur 34 % en Creuse avec un total de 57 observations et sur 8 % en Haute-Vienne avec seulement 6 signalements. Ces mentions n’incluent pas la douzaine d’observations pour lesquelles il existe une incertitude d’identification entre Hermine et belette. De fortes variations d’effectifs sont observées entre les différentes années, allant de 12 observations en 2015 à 40 l’année suivante, mais cet écart concerne trop peu d’individus pour établir avec certitude des variations significatives de population. Cependant, il est possible de constater que la zone de présence de l’Hermine en Limousin coïncide parfaitement avec la carte de présence du Campagnol terrestre. Il est donc fort probable que celui-ci ait une influence sur les variations d’effectifs d’un de ses principaux prédateurs.
Même si l’Hermine a de nombreux prédateurs potentiels (rapaces, renards, autres mustélidés et chats), la principale menace qui pèse sur elle est la modification de son milieu, en particulier la disparition de ses abris (haies, murets de pierre sèche). Lorsqu’elle était employée pour éliminer les campagnols, la bromadiolone (un anticoagulant) a eu des effets catastrophiques sur les prédateurs des rongeurs, dont l’Hermine. Si cette substance est désormais interdite, les conséquences de son utilisation doivent alerter quant à l’emploi de produits chimiques et leur effet sur l’environnement. Les changements climatiques et en particulier la raréfaction de la neige durant les derniers hivers en Limousin rendent inefficace, voire même néfaste la coloration blanche de l’Hermine en hiver, qui devient alors très visible sur les sols dépourvus de neige. Ce problème concerne bien évidemment principalement les secteurs de plus basse altitude. Cette homochromie saisonnière serait déclenchée par les variations de luminosité, et a priori pas la modification de la température. La coloration pouvant varier fortement d’un individu à l’autre (observation simultanée de 2 individus, l’un en pelage d’hiver et l’autre en pelage d’été en mars 2016, à l’étang des Landes) il sera intéressant de voir si, à long terme, cette variation de coloration s’estompe selon les zones géographiques, car sinon cela deviendrait un inconvénient pour l’espèce.
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