Cerf élaphe

Cervus elaphus Linnaeus, 1758

Classe : Mammalia Ordre : Cetartiodactyla Famille : Cervidae Genre : Cervus

1 222
observations
269
communes
1
observateur
Première observation
1983
Dernière observation
2021

269 communes
1 observateur

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Gmhl

Cerf elaphe © Dominique Testaert

Cerf elaphe © JP Tournazet

Informations sur l'espèce

Le Cerf élaphe est le plus grand Mammifère sauvage du Limousin. La taille et le poids des cerfs varient en fonction de l’âge, de leur sexe et de leur localisation en Europe, en augmentant quand on se dirige vers l’est. En France, les mâles pèsent de 120 à 250 kg (150 en moyenne) pour une taille de 1,40 m au garrot. Les femelles quant à elles pèsent de 70 à 100 kg pour une taille de 1,20 m en moyenne. L’espérance de vie est de 25 ans en captivité, rarement plus de 15 ans en milieu naturel. Les mâles ont une allure générale plus massive, et des bois qui peuvent atteindre une longueur d’un mètre. Ceux-ci croissent au printemps dès la chute des bois de l’année précédente. La couleur du pelage varie en fonction de la saison, variant du brun roux en été au gris brun en hiver.

Le cerf est à l’origine un animal de milieu ouvert, qui a trouvé refuge en forêt pour fuir la pression humaine. En Europe, il fréquente principalement les grands massifs forestiers, mais on peut également le rencontrer dans le maquis méditerranéen. Il privilégie les clairières et les espaces peu denses, ainsi que les secteurs en lisière de forêt. Même s’il dépasse rarement les 2 000 m, on peut le rencontrer jusqu’à 3 000 m d’altitude, à la limite de présence de végétation. Son domaine vital est étendu, puisqu’il varie de 10 à 50 km² en fonction de la disponibilité de la nourriture. Les biches vivent en hardes et sont en général fidèles à une zone géographique, alors que les mâles peuvent parcourir des distances de plusieurs dizaines de kilomètres, permettant ainsi le brassage génétique. Durant la période de repousse des bois jusqu’en juillet, les mâles privilégient les secteurs à très forte valeur nutritive, afin de permettre leur croissance rapide (4 mois). Le nombre d’andouillers (« pointes ») n’est pas représentatif de l’âge d’un cerf. En septembre, ils se déplacent pour le brame vers les secteurs fréquentés par les femelles. Les mâles dominants défendent leur harem contre les tentatives des intrus par des combats. Ils cessent alors de s’alimenter presque totalement et peuvent perdre 20 à 25 % de leur poids. Le brame dure environ un mois. Les faons (généralement 1, rarement 2) naissent 8 mois plus tard, et pèsent alors 5 à 8 kg. Herbivore ruminant, le cerf adapte son alimentation aux ressources disponibles : herbes, jeunes pousses d’arbre et bourgeons, feuilles de lierres et de ronces, mais également maïs, colza et fruits (glands, faines, pommes). Un adulte consomme en moyenne entre 10 et 15 kg de végétation par jour.

Le Cerf élaphe est présent dans une grande partie de l’Europe, le nord-ouest de l’Afrique du Nord, le nord du Moyen-Orient ainsi qu’en Asie centrale. Sa présence est liée à l’existence de massifs forestiers susceptibles de l’abriter. Même s’il est difficile d’avoir une évaluation précise de ses effectifs, ils sont régulièrement estimés, en utilisant l’évolution des tableaux de chasse et des surfaces colonisées. Une analyse portant sur la période 1985-2005 montre ainsi une progression des espaces colonisés de 7,2 à 13,7 millions d’hectares. La principale raison de cette progression est le contrôle de sa chasse, effective depuis 1979. À la fin des années 60 en effet, la situation du cerf en France était très préoccupante, et seuls subsistaient quelques îlots de relative protection, dont le parc de Chambord. Ce sont d’ailleurs des cerfs issus de ce parc qui ont été réintroduits pour peupler le Massif central. En 2000, on estimait que 50 % de la population française de cerf était issue de réintroduction. En Nouvelle-Aquitaine, les zones de plus forte densité correspondent pour beaucoup aux périmètres des parcs naturels régionaux (PNR de Millevaches, Périgord-Limousin, Landes de Gascogne et Médoc), mais on le rencontre également de façon significative en Dordogne. En Limousin, le Plateau de Millevaches constitue son bastion, avec la partie limousine du PNR Périgord Limousin.

Les données obtenues sur la période récente confirment à la fois les principaux secteurs d’implantation du cerf en Limousin et la tendance nationale d’augmentation de ses populations. On retrouve en particulier la prépondérance du Plateau de Millevaches, et plus largement de toute la moitié est de la Corrèze. Dans ce département, on le retrouve sur 60 % des mailles et sur 32 % en Creuse. En Haute-Vienne, il est présent dans le sud du département et dans les Monts de Blond avec une colonisation des secteurs proches. En ce qui concerne le nombre de données, on constate une très forte augmentation depuis 2013. On passe en effet d’une moyenne de 7 observations par an entre 2000 et 2012 à 41 entre 2013 et 2015 puis 140 entre 2016 et 2020. Cet écart ne reflète pas une réelle explosion de population, mais plutôt un effort de prospection et d’une remontée de données systématique. Sur les 915 mentions de cerfs de ces 20 dernières années, 56 % concernent la Corrèze, 33 % la Haute-Vienne et 11 % la Creuse. Une part importante des données en Haute-Vienne provient d’individus isolés et laisse penser que des échanges existent avec les populations voisines de la Vienne et de l’Indre, ce qui serait de bon augure pour le brassage génétique de ces populations. Malgré cette importante mobilité, seules 2 données font état de collision avec un véhicule. Globalement, les secteurs qui lui sont les plus favorables sont logiquement les grands massifs boisés.

Le seul prédateur du cerf, en Limousin et plus généralement en France, est l’Humain, au travers des activités de chasse. L’arrivée du Loup gris, déjà présent dans le Cantal et le Puy-de-Dôme, et ayant été observé dans des départements limitrophes à l’ouest, participera probablement à la régulation des populations de cerfs comme cela a pu être observé ailleurs. La principale menace à laquelle le cerf pourrait être sensible concerne le fractionnement de ses habitats. Les mâles transitant d’un noyau de population à un autre ont besoin, a minima, de corridors pour pouvoir se déplacer avec le moins de risques possibles. En Limousin, les densités de cerf restent faibles et les accidents de circulation les impliquant sont rarissimes. Une autre menace plus indirecte est la perturbation de la reproduction sur les places de brame par de plus en plus de personnes venant assister à ce spectacle de la Nature, sans toujours respecter la tranquillité des lieux. Comme les chevreuils, les cerfs se nourrissent de jeunes pousses d’arbre et parfois d’écorce tendre. Ils sont également à l’origine de frottis sur les arbres, pour débarrasser ses bois du velours qui les recouvre, ou lors de manifestations d’excitation durant le brame. Ces comportements bien que très limités, peuvent causer des dégâts dans les exploitations sylvicoles. Il peut également se nourrir dans les espaces agricoles, ce qui crée parfois des tensions avec les exploitants. L’ensemble de ces éléments poussent souvent à demander des plans de chasse plus conséquents. Enfin il est également porteur de tiques, potentiellement porteuses de la maladie de Lyme et il est donc considéré comme un réservoir potentiel de cette pathologie.

Non renseignée pour le moment

Cerf élaphe

Cervus elaphus Linnaeus, 1758

Informations sur l'espèce

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