Daim européen

Dama dama (Linnaeus, 1758)

Classe : Mammalia Ordre : Cetartiodactyla Famille : Cervidae Genre : Dama

  • 21
    observations

  • 16
    communes

  • 1
    observateur

  • Première observation
    1991

  • Dernière observation
    2020

Informations sur l'espèce

Le Daim est un cervidé de taille intermédiaire entre celle du Cerf élaphe et du Chevreuil européen. Le mâle est plus grand et lourd que la femelle, la Daine. Il mesure entre 1,30 et 2,00 m, dont 15 à 20 cm de queue, pour une hauteur de 80 à 110 cm. Le mâle pèse jusqu’à 120 kg, la Daine moitié moins. Seul le mâle porte des bois qui peuvent atteindre 78 cm de long. À l’âge adulte, les bois présentent une large empaumure. En hiver, la robe du Daim est grise à brune, avec le ventre clair. Une ligne noire souligne le dessus de la queue. En été, le dessus du corps se couvre de taches blanches sur fond plus roux, délimitées par une ligne blanche sur les flancs. Sa longévité est d’environ 10 à 15 ans en milieu naturel.
Le Daim possède une grande capacité d’acclimatation aux milieux de plaine : milieux arbustifs, prairies, zones pâturées, plantations. Il privilégie les milieux mixtes composés de boisements peu denses et des milieux ouverts. Il peut s’adapter aux zones humides. C’est une espèce grégaire. Les femelles et les jeunes vivent au sein de groupes, appelés hardes. Les mâles sont plus solitaires. Ils peuvent cependant vivre en petits groupes, hors période de rut. Il mange beaucoup de glands et de faînes en hiver. Il peut aussi se nourrir de graminées et d’ herbacées, ainsi que d’écorces, de feuilles et de bourgeons. La période de reproduction a lieu en octobre et novembre. Pendant le rut, les mâles brament, mais moins fort que le cerf. Ils grattent le sol à l’aide de leurs bois et urinent ensuite dans ces creux, signifiant ainsi leurs droits territoriaux. Après une gestation de 8 mois, la femelle donne généralement naissance à un unique faon.
Le Daim est un cervidé utilisé de longue date pour agrémenter les parcs et jardins, sans doute dès le moyen âge. Sa répartition originelle serait le pourtour méditerranéen et l’Asie Mineure, mais il a été introduit largement dans toute l’Europe, soit de façon volontaire, soit échappé de parcs. Il existe toutefois quelques troupeaux sauvages, notamment en Espagne. En France, la plus forte population est installée dans le Ried alsacien depuis son introduction au milieu du XIXe siècle à des fins cynégétiques. D’autres populations comportant plus de 50 individus existent çà et là, notamment en Île-de-France. Ailleurs, plusieurs petits groupes ou individus isolés sont signalés sur le territoire national. Il en est ainsi dans le Limousin.
La présence du Daim en Limousin est essentiellement issue d’individus s’étant échappés de captivité. Il est donc observé de manière sporadique, surtout en Haute-Vienne. Toutefois, au moins un secteur semble occupé par une population constituée en Corrèze, issue également d’individus échappés de parcs dans le courant des années 1990. Plusieurs observations ont été rapportées autour de Beynat, Le Chastang, Neuville, Cornil, Aubazines. Elles ont permis d’identifier des mâles, des femelles et jeunes encore dépendants. Les individus échappés peuvent ainsi faire souche, ne serait-ce qu’à partir de femelles gravides.
Dans la plupart des départements français, le Daim est considéré comme une espèce exogène. C’est une espèce chassable soumise à plan de chasse. La gestion des populations doit donc être définie dans les Schémas Départementaux de Gestion Cynégétique (SDGC). Au niveau national, plus des trois quart des populations recensées sont programmées pour être éradiquées. En effet, l’implantation durable de Daims n’est généralement pas souhaitée, soit par crainte de concurrence avec les autres cervidés sauvages présents (cerf, chevreuil), soit pour limiter les dégâts que les daims sont susceptibles d’occasionner sur les plantations agricoles ou forestières. Les prélèvements de daims ont quintuplé sur les 30 dernières années (1990/2018), et concernent autant les populations captives que naturelles. En 2018, ils représentaient plus de 1 200 individus dans chacune de ces catégories. Certains secteurs, où les populations sont historiquement plus anciennes, ou qui n’entrent pas en compétition avec le cerf, souhaitent au moins la stabilité des effectifs. Ainsi le développement des populations de daims est très encadré par les objectifs des SDGC. En Limousin, les objectifs des fédérations de chasse, en lien avec les services administratifs (DDT, DREAL), ne sont pas orientés vers le maintien de populations naturelles de ce cervidé.
Non renseignée pour le moment
Cervus albus Fitzinger, 1874 | Cervus dama Linnaeus, 1758 | Cervus leucaethiops (J.B. Fischer, 1829) | Cervus maura (J.B. Fischer, 1829) | Cervus mauricus (Cuvier, 1816) | Cervus niger Fitzinger, 1874 | Cervus platyceros (Cuvier, 1798) | Cervus plinii (Zimmermann, 1780) | Cervus varius Fitzinger, 1874 |

Observations par classes d'altitudes

Observations mensuelles