Campagnol agreste

Microtus agrestis (Linnaeus, 1760)

Classe : Mammalia Ordre : Rodentia Famille : Cricetidae Sous-Famille : Arvicolinae Tribu : Arvicolini Genre : Microtus

  • 955
    observations

  • 138
    communes

  • 1
    observateur

  • Première observation
    1974

  • Dernière observation
    2021

Affieux - Aixe-sur-Vienne - Allassac - Ambazac - Arnac-la-Poste - Aubazines - Augères - Aureil - Azat-le-Ris - Azerables - Bellac - Bersac-sur-Rivalier - Bessines-sur-Gartempe - Blond - Boisseuil - Bonnac-la-Côte - Bonnefond - Boussac-Bourg - Branceilles - Breuilaufa - Brive-la-Gaillarde - Burgnac - Bussière-Galant - Champagnac-la-Rivière - Champagnat - Champsac - Chanteix - Chaptelat - Château-Chervix - Châteauponsac - Cieux - Clergoux - Cognac-la-Forêt - Colondannes - Condat-sur-Vienne - Corrèze - Couzeix - Dampniat - Davignac - Dournazac - Dun-le-Palestel - Estivaux - Évaux-les-Bains - Faux-la-Montagne - Feytiat - Flavignac - Flayat - Gentioux-Pigerolles - Gioux - Gouzon - Javerdat - La Chapelle-Montbrandeix - Lagraulière - La Porcherie - La Roche-l'Abeille - Laroche-près-Feyt - La Souterraine - Les Billanges - Les Cars - Limoges - Lubersac - Lupersat - Lussac-les-Églises - Magnac-Laval - Magnat-l'Étrange - Maussac - Meuzac - Meymac - Millevaches - Montaignac-Saint-Hippolyte - Montrol-Sénard - Neuvic - Nieul - Oradour-sur-Glane - Oradour-sur-Vayres - Pageas - Palisse - Pérols-sur-Vézère - Peyrat-la-Nonière - Peyrelevade - Peyrilhac - Rilhac-Rancon - Rochechouart - Sadroc - Saint-Amand-Magnazeix - Saint-Auvent - Saint-Bonnet-Briance - Saint-Bonnet-l'Enfantier - Saint-Chabrais - Saint-Clément - Saint-Cyprien - Saint-Cyr - Saint-Denis-des-Murs - Saint-Exupéry-les-Roches - Saint-Gence - Saint-Genest-sur-Roselle - Saint-Germain-Beaupré - Saint-Germain-les-Belles - Saint-Germain-les-Vergnes - Saint-Hilaire-Bonneval - Saint-Hilaire-les-Places - Saint-Jouvent - Saint-Junien - Saint-Junien-la-Bregère - Saint-Just-le-Martel - Saint-Laurent-sur-Gorre - Saint-Léger-la-Montagne - Saint-Léger-Magnazeix - Saint-Martin-Château - Saint-Martin-de-Jussac - Saint-Martin-le-Vieux - Saint-Maurice-la-Souterraine - Saint-Méard - Saint-Merd-les-Oussines - Saint-Moreil - Saint-Pardoux-l'Ortigier - Saint-Pardoux-Morterolles - Saint-Paul - Saint-Priest-sous-Aixe - Saint-Sornin-Leulac - Saint-Sylvestre - Saint-Victurnien - Saint-Vitte-sur-Briance - Saint-Yrieix-les-Bois - Saint-Yrieix-sous-Aixe - Sérandon - Séreilhac - Servières-le-Château - Soursac - Tarnac - Treignac - Vallière - Vareilles - Verneuil-sur-Vienne - Veyrac - Vicq-sur-Breuilh - Vignols - Voutezac

Gmhl

Informations sur l'espèce

Le Campagnol agreste mesure entre 11 et 17,6 cm (8,5 à 13 cm sans la queue) pour un poids allant de 20 à 48 g à l’âge adulte. Les individus des deux sexes présentent un pelage brun-gris sur le dos tirant sur le grisâtre au niveau du ventre. La queue est légèrement bicolore et plus foncée sur la partie dorsale. Ce campagnol ressemble fortement à son cousin le Campagnol des champs. Bien que cela ne soit pas systématique, il s’en distingue par la longueur et la coloration plus foncée de son pelage.
Contrairement au Campagnol des champs, le Campagnol agreste préfère les habitats semi-ouverts, bocagers et humides présentant une végétation haute. On le trouve généralement dans les haies, taillis, pâturages extensifs, tourbières ou boisements peu denses. Principalement nocturne et crépusculaire, ce campagnol est polyphasique* et peut tout de même être aperçu le jour, ses sorties diurnes étant plus fréquentes durant la période hivernale. Cette espèce consomme principalement des végétaux (tiges, racines, écorce de jeunes arbres, graines, etc.) mais peut être insectivore de manière occasionnelle. Fait intéressant, ce petit animal peut manger jusqu’à deux tiers de son poids en une journée ! Étant une espèce fouisseuse, ce campagnol construit son nid dans des galeries reliées par des coulées, sous des pierres ou dans des touffes de végétation. Certains nids ont même été trouvés sous des plaques à Reptiles. Ils sont de plus difficilement observables étant donné qu’ils se trouvent généralement sous la végétation. La femelle de cette espèce est très territoriale et ne tolère les mâles que durant la période de reproduction. Elle est très proche de celle du Campagnol des champs et en diffère essentiellement par un nombre de portées par an plus faible (3 à 4 par an). Après une gestation d’une vingtaine de jours, les femelles mettent bas entre 3 et 8 jeunes à chaque portée entre février et décembre. Ces jeunes deviennent ensuite matures sexuellement à partir de 28 jours pour une durée de vie ne dépassant pas 2 ans. Ce campagnol fait partie des espèces prédatées par de nombreux rapaces, Mammifères carnivores et Ophidiens. Du fait qu’il soit la proie de nombreux rapaces nocturnes, l’étude des pelotes de réjections permet d’étudier de manière efficace la répartition de cette espèce sur un territoire.
Le Campagnol agreste est présent sur une grande partie le l’Eurasie, du nord de l’Espagne jusqu’à la Mongolie. En Europe, sa répartition s’étend du nord de la péninsule ibérique à la Scandinavie en passant par la Grande-Bretagne mais ne semble pas être présente en Irlande. Il semble également absent de la partie sud des Balkans. En France, l’espèce est connue de l’ensemble du territoire à l’exception de l’extrême sud-est de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et de la Corse. Elle a même été observée à plus de 2 000 m d’altitude dans les Pyrénées. Ce campagnol est présent sur l’ensemble des départements de la Nouvelle-Aquitaine. En Limousin, bien que cette espèce soit présente sur les 3 départements, il existe quelques lacunes au nord du territoire.
Historiquement déjà bien connue du Limousin, les données récentes sur cette espèce ont permis de confirmer sa présence sur le territoire. Quelques zones supposent une absence de l’espèce ou un manque de rapport des données. C’est le cas au nord-ouest de la Haute-Vienne, au nord-est de la Corrèze et au sud-est de la Creuse.
Au même titre qu’un grand nombre d’espèces, l’une des principales menaces qui pèsent sur le Campagnol agreste est la perte et la fragmentation de ses habitats. Contrairement au Campagnol des champs, cette espèce ne présente pas de risque majeur pour les exploitations humaines. Il n’est pas directement visé par des campagnes de destruction par piégeage ou empoisonnement. Bien que l’état de conservation de cette espèce soit de préoccupation mineure en France, en Europe et dans le monde, il reste important de suivre l’évolution de ses populations. En effet, les habitats de prédilection de cette espèce (zones humides, haies, etc.) font partie de ceux fortement menacés en France et dans le monde. L’évolution des connaissances sur la répartition de cette espèce en Limousin entre les années 90 et aujourd’hui, montre que cette dernière n’est pas toujours très bien connue sur certains territoires. Cela justifie des études plus poussées, comme l’analyse des pelotes de réjection, qui permettent d’alimenter considérablement les connaissances sur sa répartition.
Non renseignée pour le moment
Microtus agrestis agrestis (Linnaeus, 1760) | Microtus agrestis armoricanus Balsac & Beaufort, 1966 | Microtus agrestis enezgroezi Heim, 1966 | Microtus agrestis gregarius (Linnaeus, 1766) | Microtus agrestis heptneri Hamar, 1963 | Microtus argyropuli | Microtus bailloni | Microtus britannicus | Microtus estiae | Microtus fiona | Microtus gregarius | Microtus hirta | Microtus insularis | Microtus latifrons | Microtus levernedii | Microtus luch | Microtus macgillivrayi | Microtus mial | Microtus nigricans | Microtus pannonicus | Microtus rozianus

Observations par classes d'altitudes

Observations mensuelles