Campagnol souterrain

Microtus subterraneus (de Sélys-Longchamps, 1836)

Classe : Mammalia Ordre : Rodentia Famille : Cricetidae Sous-Famille : Arvicolinae Tribu : Arvicolini Genre : Microtus

  • 32
    observations

  • 2
    communes

  • 1
    observateur

  • Première observation
    2009

  • Dernière observation
    2020

Informations sur l'espèce

Le Campagnol souterrain pèse entre 17 et 23 g pour une taille allant de 11,1 à 14,1 cm (8,3 à 10 cm sans la queue). Son espérance de vie peut atteindre un an. Son corps trapu arbore un pelage relativement foncé plus clair sur le ventre à gris argenté. Sa queue est courte et bicolore. Ses yeux et ses oreilles sont moins développés que chez le Campagnol des champs.
L’habitat du Campagnol souterrain est similaire à celui du Campagnol agreste et du Campagnol des champs bien que ces 3 espèces ne cohabitent pas. Il vit dans des paysages ouverts, des forêts claires ainsi que dans des jardins, des tourbières, des landes ou des cultures maraîchères. De manière générale, il habite des milieux humides à sols profonds. Il est retrouvé jusqu’à 2 000 m d’altitude dans les Alpes. Il est actif surtout la nuit et creuse de longs tunnels juste sous la surface du sol. Les mâles ne sont pas territoriaux et occupent des domaines vastes, allant jusqu’à plus de 1 000 m². Le domaine vital d’un mâle recouvre celui de plusieurs femelles et d’autres mâles. Les femelles sont en revanche territoriales et défendent un domaine d’environ 200 à 300 m². Ce campagnol est essentiellement herbivore. Il se nourrit de rhizomes, de bulbes et de racines. Mais il peut parfois occasionnellement se nourrir à la surface de parties aériennes de plantes. Il est prédaté par le Renard roux, la Belette d’Europe, le Faucon crécerelle (Falco tinnunculus), l’Effraie des clochers et d’autres rapaces nocturnes. C’est une espèce très prolifique, apte à se reproduire avant d’avoir atteint 2 mois. La reproduction a lieu de mars à septembre mais peut durer tout l’hiver. La gestation dure en moyenne 21 jours. Si les conditions environnementales sont optimales, des mises bas peuvent avoir lieu toutes les 3 semaines entraînant alors un nombre de 9 portées par an comportant généralement chacune 2 à 4 petits.
Ce campagnol occupe une vaste zone en Europe, formant une bande entre la Bretagne et l’Ukraine. Il est toutefois absent du sud et du nord du continent. En France, il occupe la moitié septentrionale, au nord de la ligne Bordeaux-Genève, en passant par le sud du Massif central. Il est très rare en Vendée et en Poitou-Charentes. Il est très rare en Nouvelle-Aquitaine, et absent au sud de la Gironde. En Limousin il est présent de manière très sporadique dans les 3 départements du territoire avec seulement quelques mailles où cette espèce a été détectée.
Le Campagnol souterrain était surtout connu en Creuse lors du précédent atlas. Les données récentes montrent aujourd’hui 14 mailles faisant état de la présence de l’espèce. Cette répartition peut s’expliquer d’une part, car l’espèce est souterraine, donc peu détectable malgré l’effort de collecte des pelotes et d’autre part, car elle est peu commune. Le cumul de ces deux facteurs conduit donc à une carte de répartition avec peu de données distribuées de façon éparse.
En Limousin comme ailleurs, ce campagnol est menacé par la destruction et l’aménagement de son habitat. L’augmentation des projets de construction de zones résidentielles ou commerciales vient donc directement le menacer dans notre région. Bien que cette espèce ne soit pas directement concernée par l’arrêté du 14 mai 2014 traitant le contrôle des populations de campagnols nuisibles aux cultures, des mesures peuvent être mises en place lorsque celui-ci est considéré comme étant “en mélange” avec une des trois espèces de cet arrêté. Les méthodes de lutte non sélectives à l’image du piégeage et de l’utilisation de produits phytosanitaires sont donc des menaces directes pesant sur ce campagnol. Les changements climatiques observables en Limousin pourraient également avoir un impact en étendant son aire de répartition vers le nord du pays et des zones habituellement plus fraîches et moins occupées telles que le Plateau de Millevaches.
Non renseignée pour le moment
Arvicola subterraneus de Sélys-Longchamps, 1836 | Microtus incertus (de Sélys-Longchamps, 1841) | Microtus subterraneus capucinus Miller, 1908 | Pitymys subterraneus (de Sélys-Longchamps, 1836) | Terricola subterraneus (de Sélys-Longchamps, 1836)

Observations par classes d'altitudes

Observations mensuelles