Mulot à collier

Apodemus flavicollis (Melchior, 1834)

Classe : Mammalia Ordre : Rodentia Famille : Muridae Sous-Famille : Murinae Tribu : Apodemini Genre : Apodemus

  • 408
    observations

  • 45
    communes

  • 1
    observateur

  • Première observation
    1984

  • Dernière observation
    2021

Informations sur l'espèce

Appelé aussi Mulot à gorge jaune, le Mulot à collier mesure entre 20 et 24 cm (8 à 12 cm sans la queue) à l’âge adulte pour un poids compris en 25 et 55 g. Cette espèce ressemble au Mulot sylvestre ce qui rend l’identification des mulots très compliquée en dehors de la génétique qui permet d’apporter une réponse fiable. Le Mulot à collier est plus grand et présente des couleurs plus contrastées, entre le blanc du ventre et le roux du dos. Comme son nom l’indique, cette espèce possède la plupart du temps un large collier jaune orangé lui occupant toute la gorge. Les critères ostéologiques concernent également la taille de la mandibule inférieure mais ils demeurent fragiles pour garantir l’identification et notamment pour les individus de taille médiane. Étant donné que la majorité des données proviennent de la dissection des pelotes de réjection, il est important d’avoir un regard critique sur la répartition établie.
Le Mulot à collier, contrairement au Mulot sylvestre, n’est pas aussi ubiquiste quant au choix de ses habitats, c’est une espèce majoritairement sylvicole qu’on retrouve dans les forêts caducifoliées comme dans les forêts de conifères d’ailleurs, mais avec une affection particulière pour les futaies matures type hêtraies sénescentes. Les données de capture sur les dernières années nous ont régulièrement confirmé ces préférences écologiques avec une prédominance nette de Mulot à collier dans les vieux boisements. Notons également sa présence dans les haies bien fournies avec une strate arborée développée. Enfin, il est intéressant de remarquer que la proportion de Mulot à collier est souvent plus importante dans les pelotes de Chouette hulotte que d’Effraie. La Chouette hulotte est une espèce forestière contrairement à l’Effraie des clochers qui chasse plutôt dans les systèmes culturaux, ce qui sous-entend de nouveau le caractère forestier du Mulot à collier. Ce mulot est une espèce plutôt crépusculaire et nocturne, capable d’occuper des territoires de grande taille, de 2 000 m² à 15 000 m². L’espèce est réputée pour son agilité et ses aptitudes de grimpeur. Il s’approprie par ailleurs des gîtes arboricoles ou terrestres qu’il ne creuse pas, Robert Hainard commente qu’il cohabite avec le blaireau. Comme le Mulot sylvestre, le Mulot à collier est une espèce omnivore ; on peut d’ailleurs facilement observer les restes de ses repas tels que des faînes par exemple. Cette espèce peut régulièrement faire quatre portées de 3 à 10 petits nidifuges, d’avril à octobre. Ses prédateurs sont les mêmes qu’une grande partie des micromammifères forestiers, à savoir la Chouette hulotte, l’Effraie des clochers ou encore la Genette commune.
Le Mulot à collier présente une vaste aire de répartition en Europe, on le retrouve de la Norvège au Moyen-Orient en passant par les îles britanniques et l’Oural mais en évitant, semble-t-il, la moitié sud de la péninsule ibérique et une grande partie de l’Italie. L’espèce n’est pas présente partout en France, on la considère absente de toute la façade atlantique, dont le Massif armoricain. Pour ce qui est de sa répartition en Limousin, l’espèce est présente sur l’ensemble du territoire avec tout de même des lacunes dans le nord de la Creuse, le centre de la Haute-Vienne et l’est de la Corrèze.
Sa présence actuelle établie en Limousin est bien différente de celle exposée dans le dernier atlas des Mammifères du Limousin. En effet, les données du présent atlas montrent une présence de l’espèce sur l’ensemble du territoire alors que sa répartition semblait limitée à la moitié est de la région lors de la première période. Encore une fois, ce changement ne signifie probablement pas un véritablement changement de répartition mais plutôt un effort de prospection supplémentaire dans certaines zones et la conséquence de l’identification hasardeuse des ossements.
L’espèce est classée LC (préoccupation mineure) dans toutes les listes rouges régionales récentes. À l’instar d’autres espèces, il serait pertinent de recueillir davantage d’informations pour confirmer ce statut.
Non renseignée pour le moment
Apodemus brauneri | Apodemus cellarius | Apodemus parvus | Apodemus samariensis | Apodemus wintoni

Observations par classes d'altitudes

Observations mensuelles