Rat des moissons

Informations sur l'espèce

Le Rat des moissons est le plus petit rongeur d’Europe avec un poids de 5 à 11 g et une longueur du corps de 5 à 8 cm (avec une queue aussi longue que le corps). Ce micromammifère a une espérance de vie inférieure à 1 an. Il possède un pelage roux sur la face dorsale, un peu plus orangée sur les flancs et blanc sur le ventre. Sa queue unicolore, presque aussi longue que le corps, est semi-préhensile.

Le Rat des moissons est originellement un habitant des roselières. Il s’est par la suite adapté à des milieux de substitution, notamment des cultures de céréales et des friches. Cependant, il fréquente aussi les haies, les taillis, les lisières de bois et les clairières. Il est peu présent au-delà de 500 m d’altitude. Ce petit rongeur doit quitter ses habitats estivaux après la fauche pour gagner les bordures des parcelles cultivées ou encore les talus et les haies pour passer l’hiver. Contrairement au nid d’été, le nid d’hiver est construit à ras le sol ou dans des galeries creusées préalablement par d’autres rongeurs. Il est considéré comme principalement végétarien et plus particulièrement granivore. En plus des graines, son alimentation comprend des pousses vertes, des fruits, des racines et plus rarement des invertébrés. Il consomme une quantité de nourriture équivalente à 30 % de son poids chaque jour. Son activité est principalement nocturne, mais son métabolisme élevé l’oblige aussi à être actif de jour. La reproduction s’étale sur une période de 4 à 6 mois, d’avril à septembre. La femelle construit un nid en boule, en entrelaçant des tiges et des feuilles, d’un diamètre de 8 à 10 cm. Il est suspendu à 20-50 cm du sol sur quelques tiges de graminées ou de roseaux, à des ronces ou des rameaux de buissons. La femelle donne naissance à deux, voire trois portées, rarement composées de plus de 5 petits. La croissance est très rapide et les jeunes sont sevrés à 15 jours environ. La maturité sexuelle est atteinte à l’âge d’un mois et demi, les premiers petits de l’année peuvent donc se reproduire l’année de leur naissance. Cette espèce connaît une fluctuation annuelle assez importante au sein de ses populations, due à une maturité sexuelle précoce et un fort taux de fécondité. Ses prédateurs naturels sont les petits carnivores, les rapaces ainsi que certains serpents.

Le Rat des moissons est une espèce paléarctique qui est présente dans toute l’Eurasie moyenne. Son aire de répartition s’étend du nord de la péninsule ibérique jusqu’en Finlande puis vers les pays de l’est jusqu’au Japon. En Europe, l’espèce est largement répandue. Elle est quasiment présente sur tout le continent excepté au Portugal et au sud de l’Espagne ainsi qu’en Grèce, Norvège, Suède, Irlande et Ecosse. En France, il est recensé sur l’ensemble du territoire métropolitain excepté la Corse. Il semble, par ailleurs, moins présent en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur. En Nouvelle-Aquitaine, l’espèce est présente dans tous les départements de manière assez homogène. En Limousin, malgré une faible densité, l’espèce est présente sur les trois départements.

Le nombre de mailles où l’espèce a été détectée est en diminution depuis le précédent atlas. L’espèce est répartie de façon éparse en Haute-Vienne, Creuse et Corrèze. Le petit Mammifère demeure néanmoins peu courant en Corrèze et cantonné à l’ouest de la Creuse où sa distribution est également hétérogène. En Haute-Vienne,de nombreuses lacunes demeurent.

Plusieurs études ont clairement mis en évidence le déclin de cette espèce au cours des quatre dernières décennies dans plusieurs régions d’Europe, notamment en Angleterre, en Suisse et dans certaines régions de France. En Limousin, on observe une altération voire une perte de ses habitats notamment par les drainages, l’assèchement des zones humides et l’intensification des pratiques agricoles. Ces menaces sont importantes à enrayer pour espérer maintenir les populations de cette espèce. Les moissons précoces sont particulièrement problématiques pour le Rat des moissons, puisque les nids occupés par des jeunes prêts à s’émanciper sont détruits.

Non renseignée pour le moment

Micromys minutus (Pallas, 1771)

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Observations par classes d'altitudes

Observations mensuelles