Lérot

Eliomys quercinus (Linnaeus, 1766)

Classe : Mammalia Ordre : Rodentia Famille : Gliridae Sous-Famille : Leithiinae Genre : Eliomys

  • 132
    observations

  • 69
    communes

  • 1
    observateur

  • Première observation
    1982

  • Dernière observation
    2020

Informations sur l'espèce

Le Lérot est un petit rongeur mesurant jusqu’à 15 cm de long, le double en comprenant la queue. Il porte un masque noir autour des yeux qui s’étend jusqu’à l’arrière de ses grandes oreilles. Son pelage brun-roux à brun grisâtre au niveau de la face dorsale est très contrasté par le blanc de la face ventrale. Sa longue queue poilue possède un pinceau terminal bicolore. Cette queue est souvent tronquée suite à un phénomène d’autotomie caudale. En théorie, le Lérot peut atteindre l’âge de 6 ans, mais ne survit généralement pas plus de 3 ans dans la Nature.
Le Lérot est un rongeur anthropophile, fréquemment retrouvé à proximité des habitations, au niveau des haies, des boîtes aux lettres, sous des tas de bois ou dans des greniers. Il peut aussi être présent dans les forêts de feuillus et de conifères à la condition qu’elles présentent des cavités pour le gîte. Son habitat est notamment caractérisé par la présence de milieux rocailleux, ce qui explique qu’il soit trouvé dans les massifs montagneux, jusqu’à 2 000 m d’altitude. Lors de la période d’hibernation, il s’abrite dans une cavité au sein d’un arbre, d’un mur, ou sous terre. Le Lérot vit et se déplace essentiellement au sol même si c’est un excellent grimpeur. La zone de déplacement d’un individu est très vaste, pouvant atteindre plusieurs milliers de mètres carrés. Les densités sont plus importantes à proximité des habitations et dans les milieux favorables à l’espèce, pouvant atteindre jusqu’à 30 à 50 individus par hectare. En outre, en milieu forestier, la densité ne dépasse guère 10 individus par hectare. Il est actif la nuit, période pendant laquelle il sort de son gîte pour chasser. Le Lérot est assez éclectique, son régime alimentaire est composé de fruits, graines et bourgeons ainsi que de petits invertébrés, des petits rongeurs, des oeufs et des oisillons, voire parfois des Amphibiens. Arrivé à la fin de l’automne, le Lérot a accumulé suffisamment de graisses pour entrer en hibernation. Son métabolisme se met alors au ralenti et il peut de ce fait survivre 5 à 6 mois sans boire ni manger. Sa période de reproduction débute en mars-avril, à la sortie de l’hibernation. La femelle construit alors un nid en forme de boule avec des matériaux divers, dans des cavités ou caché dans du lierre. Elle y met bas de 1 à 9 petits, 4 en moyenne, qui sont sevrés vers l’âge de 1 mois. Elle n’a qu’une portée par an, rarement deux. Les jeunes de l’année pourront se reproduire au printemps suivant, maturité sexuelle à l’âge de 9-10 mois. En revanche, 40 à 60 % des jeunes ne survivent pas à l’hiver. Ses principaux prédateurs sont les rapaces et les Mammifères carnivores.
C’est une espèce uniquement européenne dont les limites de répartition sont la péninsule ibérique au sud, la Finlande au nord puis l’Oural à l’est. Elle est cependant absente des îles britanniques et de l’Islande. Sa présence est très hétérogène à l’est de son aire de répartition. En Europe, 7 sous-espèces sont distinguées. En France, il est répandu dans tous les départements, hormis en Bretagne où il est peu présent, voire absent. Le Lérot est aussi présent en Corse où il a été introduit. En Nouvelle-Aquitaine, il est présent dans toute la région, notamment dans la partie basque où les biotopes répondent largement à ses besoins écologiques. En Limousin, l’espèce est retrouvée dans les 3 départements. La région présente une grande variété de milieux favorables au Lérot. Il semblerait qu’il soit plus présent que ce que laisse apparaître les données ; seulement, c’est un animal nocturne et discret qui est difficilement détectable à moins de déranger les habitants lorsqu’il loge dans les greniers.
La distribution du Lérot semble stable en Limousin. Cependant, très peu de mailles où sa présence a été identifiée lors de la dernière période corrèlent avec celles du précédent atlas. En Corrèze, il est présent sur la moitié nord du département et semble absent de la moitié sud. En Haute-Vienne, l’espèce est répartie de façon éparse sur tout le département avec une présence plus prononcée dans la moitié sud. En Creuse, l’espèce est absente à l’ouest, et se concentre principalement le long de la limite est du département. Environ 86 données ont été recensées sur la période 2014-2020. Une partie des données correspondent à des contacts visuels, l’autre correspond à des contacts auditifs. En effet, le Lérot pousse de nombreux cris et des chuintements caractéristiques.
La destruction et l’altération de son habitat sont à l’origine de déclins locaux du Lérot. Il est également sensible au dérangement des sites d’hibernation et de reproduction. Mais la principale menace pour ce rongeur reste l’Humain. Effectivement, son caractère anthropophile en pousse certains à l’éliminer de manière directe avec du rodenticide ou des pièges. Pourtant, malgré les dégâts qu’il peut occasionner, ce petit Mammifère est un bon allié qui peut consommer de petits rongeurs et des mollusques tels que les escargots et limaces.
Non renseignée pour le moment
Eliomys gotthardus | Eliomys hamiltoni | Eliomys jurassicus | Eliomys melanurus | Eliomys nitela | Eliomys quercinus dichrurus (rafinesque, 1814) | Eliomys quercinus gymnesicus Thomas, 1903 | Eliomys quercinus liparensis Kahmann, 1960 | Eliomys quercinus lusitanicus Reuvens, 1890 | Eliomys quercinus ophiusae Thomas, 1925 | Eliomys quercinus quercinus (Linnaeus, 1766) | Eliomys quercinus sardus Barrett-Hamilton, 1901 | Eliomys quercinus valverdei Palacios, 1974 | Eliomys superans

Observations par classes d'altitudes

Observations mensuelles