Lapin de garenne

Oryctolagus cuniculus (Linnaeus, 1758)

Classe : Mammalia Ordre : Lagomorpha Famille : Leporidae Genre : Oryctolagus

  • 1 538
    observations

  • 454
    communes

  • 1
    observateur

  • Première observation
    1982

  • Dernière observation
    2021

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Gmhl

Informations sur l'espèce

Le Lapin de garenne, également appelé Lapin commun mesure entre 38 et 50 cm de long pour un poids allant de 1 à 2,5 kg. Son pelage est de couleur gris beige à gris brun sur le dos et les flancs, et blanc sur le ventre avec une tache roussâtre sur la nuque. Ces couleurs lui confèrent un bon camouflage contre ses prédateurs. Les individus bruns sombres ou mélaniques sont fréquents dans certaines populations sauvages. Ses oreilles mobiles mesurent entre 6 et 9 cm de long et sont caractéristiques. Le lapin possède aussi une petite queue courte et touffue brune sur sa partie supérieure et blanche dans sa partie antérieure, dont la taille n’excède pas 8 cm de long. Son espérance de vie est de 3 à 4 ans dans la Nature.
Le Lapin de garenne se retrouve préférentiellement dans un habitat avec des sols meubles, bien drainés, de type sablo-argileux, aussi bien au niveau de zones rases que dans les buissons et les bois. Cependant, il peut coloniser tous les milieux, y compris les parcs et les jardins. Pour que le lapin soit présent, la présence d’un sol profond est nécessaire, facile à creuser et filtrant, à l’abri des inondations et de l’humidité. Ce type d’habitat lui permet de creuser des terriers avec de véritables galeries et plus de 30 entrées. La présence de l’espèce est limitée en altitude notamment par les couverts neigeux qui l’empêchent d’accéder à la nourriture. Le domaine vital d’un lapin est inférieur à 1 ha. Lorsque la densité en lapins est faible, les domaines vitaux peuvent se recouvrir en partie. En revanche, si la densité est importante, les individus se structurent en groupes hiérarchisés avec un mâle dominant assurant la reproduction des femelles dont une est dominante et occupe les nids les plus favorables. Le lapin est un animal herbivore ayant besoin de consommer 200 à 500 g de plantes par jour pour couvrir ses besoins énergétiques. Pour y parvenir, son régime alimentaire varie en fonction de l’environnement et des saisons. Il se nourrit de plantes herbacées au printemps et en été et plutôt de tiges et écorces d’arbrisseaux en hiver. Il peut aussi aller chercher une nourriture moins accessible en creusant légèrement la terre pour trouver des racines, des graines et des bulbes ou encore en grimpant dans des arbrisseaux et des buissons afin d’en manger les jeunes pousses. Le lapin produit 2 types d’excrétions solides : des crottes sèches et des caecotrophes. Ces derniers sont des boules de quelques millimètres de diamètre humides. Contrairement aux crottes, ils sont particulièrement riches en nutriments, protéines, vitamines et minéraux. C’est pourquoi ils sont immédiatement ingérés par l’animal une fois excrétés. La période de reproduction s’étend de janvier à octobre avec le pic de gestation en avril-mai. La femelle aménage un nid à l’intérieur du terrier, composé d’herbes et de poils. Après une période de gestation d’environ 30 jours, la lapine creuse un terrier unique, une « rabouillère » où elle met au monde 3 à 6 lapereaux. Les petits naissent nus et aveugles. Ils sont allaités pendant 3 semaines environ et s’émancipent à 4 ou 5 semaines. Il y a le plus souvent 3 à 5 portées par an. La maturité sexuelle est atteinte entre 5 et 6 mois chez les femelles et à 4 et 6 mois chez les mâles. De 1 mois à 5-6 mois la mortalité est importante, 40 à 90 % des jeunes décèdent de prédation, de maladies et des activités humaines. L’Humain est le principal prédateur de cette espèce. D’autres prédateurs tels que les serpents, certains rapaces et Mammifères peuvent aussi l’ajouter à leur régime alimentaire.
La distribution originele du lapin après la dernière période glaciaire incluait la péninsule ibérique (Espagne et Portugal) jusqu’à l’ouest de la France et l’Afrique du Nord. Son introduction dans toute l’Europe occidentale aurait eu lieu dès la période romaine. Il est aujourd’hui présent sur pratiquement tous les continents sauf l’Asie où il n’a pas réussi à s’implanter. Très répandu en Australie, des programmes de contrôle de cette espèce ont été mis en place. En Europe, l’espèce est actuellement présente de l’Espagne jusqu’au sud de la Suède. Sa répartition s’étend jusqu’en Roumanie, Pologne, Ukraine, Grande-Bretagne et Irlande. Elle est aussi présente sur de nombreuses îles où elle a été introduite : la Sicile, les îles Baléares, la Crète. En France, cette espèce est présente sur tout le territoire métropolitain. Elle est retrouvée dans tous les départements. En revanche, elle est absente des zones de haute altitude et est moins présente dans les zones de marais ou les zones inondables. Le lapin est aussi présent en Corse. En Nouvelle-Aquitaine, il est réparti sur l’ensemble de la Région, avec une présence moindre dans la région bordelaise. En Limousin, son aire de répartition s’étend sur les 3 départements. L’altitude maximale à laquelle il a été observé est de 902 m sur la commune de Saint-Setiers, en Corrèze avec cependant une lacune dans la partie extrême nord-est du département où il n’a pas été contacté.
La présence de cette espèce dans la moitié est de la Corrèze, où celle-ci n’était historiquement pas ou peu connue, est aujourd’hui presque entièrement validée à l’exception de la partie extrême nord-est. Dans ce département, l’espèce occupe 48 mailles contre 37 lors du précédent atlas. En Haute-Vienne, l’aire de répartition du Lapin de garenne est globalement homogène. Il semble absent au niveau des monts de Châlus, du secteur d’Oradour-sur-Vayres et aux alentours de Mézières-sur-Issoire. L’espèce occupe 46 mailles contre 38 lors du précédent atlas. En Creuse, l’espèce s’étend sur tout le département. Cependant, elle est absente au niveau des limites nord et sud-est du territoire où elle était historiquement présente lors du précédent atlas. L’espèce occupe 34 mailles contre 63 auparavant. Si un grand nombre de données sur l’espèce ont pu être recueillies grâce aux crottiers, certaines données limousines attirent l’attention. L’ubiquité du lapin se retrouve à travers des données telles que celles situées en ville, à Limoges à proximité du cinéma d’Ester ou encore celles réalisées dans la cour du lycée d’Arsonval à Brive.
Le lapin est menacé par l’émergence de 2 maladies infectant cet animal au XXIe siècle : La myxomatose, maladie majeure du lapin, participe à la régression des populations observées en Europe depuis une trentaine d’années. C’est une maladie infectieuse, virulente et contagieuse dont l’agent pathogène est un virus de la famille des Poxviridae. Ce dernier a été délibérément introduit pour contrôler les populations de lapins en Australie en 1950 puis en France en 1952, d’où il a diffusé dans l’ensemble de l’Europe y compris la Grande Bretagne. En Australie comme en France, on estime que les populations de lapins ont été réduites de plus de 90 % lors de la diffusion initiale du virus. La myxomatose se transmet par contacts directs ou indirects, le plus souvent via des Insectes piqueurs lors d’un repas sanguin. La maladie hémorragique du lapin (VHD) est une maladie virale hautement contagieuse. Elle a été signalée pour la première fois en Chine en 1984 puis s’est répandue à travers le monde. Le virus pathogène fait partie du genre Lagovirus et se transmet principalement par contact direct. Les signes cliniques comprennent une hépatite nécrosante sévère et une coagulation intravasculaire massive. Cette maladie provoque d’importantes souffrances avant que les lapins infectés n’y succombent. La mortalité est élevée dans les populations de lapins sauvages mais également chez les lapins domestiques. Les causes épidémiologiques sont à ajouter à la perte et à la fragmentation de l’habitat qui participent quotidiennement au déclin de cette espèce. En effet, pour survivre, elle exige une végétation diversifiée de broussailles pour s’abriter et s’alimenter. L’agriculture et l’élevage intensif contribuent à la dégradation de l’habitat et à la concurrence des ressources. Plusieurs observateurs ont signalé des lapins peu farouches, s’alimentant à proximité des jardins ou dans les talus enherbés de bords de route. Malheureusement, cette fréquentation des infrastructures routières fait partie des raisons pour lesquelles la mortalité de l’espèce est souvent liée aux collisions avec des véhicules. À ces causes de mortalités peut s’ajouter la prédation, en particulier par les chats domestiques. Plusieurs observateurs alertent quant à cet aspect, notamment sur les jeunes comme c’est le cas dans le secteur de Bugeat en Corrèze.
Non renseignée pour le moment
Lepus cuniculus Linnaeus, 1758 | Oryctogalus fodiens | Oryctolagus cnossius | Oryctolagus cuniculus borkumensis

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