Murin de Brandt

Myotis brandtii (Eversmann, 1845)

Classe : Mammalia Ordre : Chiroptera Famille : Vespertilionidae Genre : Myotis

  • 180
    observations

  • 51
    communes

  • 1
    observateur

  • Première observation
    2007

  • Dernière observation
    2020

Informations sur l'espèce

Bien que d’origine nord-américaine (il y a au moins un million d’années), le Murin de Brandt est très proche morphologiquement et écologiquement du Murin à moustaches. Sa longueur totale (tête et corps) est de 37 à 51 mm, avec un avant-bras de 33 à 38 mm, une envergure de 190 à 255 mm et un poids de 4 à 11 g. La peau est brune, le pelage dorsal brun avec des mèches plus claires, le pelage ventral est beige. Ses émissions ultrasonores sont en fréquence modulée abrupte, avec une grande variabilité de types acoustiques* dont l’un est exclusif à cette espèce, ce qui permet une identification fiable dans de nombreux cas. Cette espèce a une distance d’émission de 10 m.
La présence du Murin de Brandt semble liée, comme pour le Murin à moustaches et le Murin d’Alcathoe, au contexte forestier frais, riverain de cours ou plans d’eau. L’activité de chasse suit souvent les corridors en sous-bois (chemins, cours d’eau) de façon très routinière, mais peut s’exercer dans les différentes strates, du sol à la canopée. Chaque individu peut exploiter plusieurs terrains de chasse dispersés sur le domaine vital, qui peut atteindre une centaine de kilomètres carrés pour une colonie de mises bas populeuse. Le Murin de Brandt capture, en poursuite, des proies de petite taille (principalement des Diptères). En hiver, cette espèce est rencontrée dans les milieux souterrains de tous types, suspendue ou glissée dans des fissures, par des températures ambiantes entre 2 et 7°C. Les colonies de mises bas affectionnent les fissures dans les arbres (écorces décollées, cassures…) ou les interstices de charpente, en forêt ou à proximité immédiate. On observe parfois une cohabitation avec la Pipistrelle pygmée ou le Murin à moustaches. Les colonies gîtant dans les arbres ne dépassent guère 20 individus ; dans les bâtiments, elles peuvent compter jusqu’à 250 individus. Les naissances ont lieu en juin, les juvéniles sont autonomes fin juillet, période où les colonies se dispersent pour rejoindre les zones d’accouplement. Si son espérance de vie doit être bien inférieure, la longévité du Murin de Brandt est étonnamment longue pour une si petite espèce (avec un record de 41 ans relevé en Sibérie).
Le Murin de Brandt est présent dans toute l’Europe centrale et nordique jusqu’en Russie. Sa présence dans la partie la plus occidentale semble de colonisation plus récente : sous réserve que sa mise en évidence ait été retardée par sa ressemblance avec le Murin à moustaches, les premières données dans la moitié ouest de la France datent du début des années 2000 (probablement en lien avec l’apparition des possibilités d’identification acoustique). C’est donc aussi le cas en Limousin, où toutes les données certaines proviennent d’écoutes au détecteur d’ultrasons ; durant les premières années, l’espèce était contactée dans des boisements suboptimaux (plantations résineuses, peuplements jeunes ou dégradés), puis progressivement dans des parcelles de feuillus matures ou anciens où il côtoie les autres espèces du genre Myotis, ce qui pourrait concorder avec un comportement pionnier. Ses secteurs de présence régulière en Limousin dessinent assez bien les parties les plus boisées et les plus en altitude : Plateau de Millevaches, Monts de Guéret et Gorges de la Dordogne.
Le Murin de Brandt était une espèce inconnue en Limousin lors du précédent atlas. Aujourd’hui, cette espèce est connue sur 12 mailles en Haute-Vienne, 13 en Creuse et 10 en Corrèze. Cette espèce fréquente préférentiellement les massifs forestiers, lisières et sous-bois feuillus à la recherche de sa nourriture. La plupart des données collectées pour cette espèce concernent des données de chasse et de transit.
Les menaces qui pèsent sur cette espèce sont identiques à celles observées chez les autres espèces de murins forestiers : gestion industrielle par coupes rases, disparition des vieux arbres de lisière, etc. Une gestion sylvicole adaptée à la présence des espèces forestières est indispensable.
Non renseignée pour le moment
Complexe mystacinus brandti (Eversmann, 1845) | Myotis brandti (Eversmann, 1845) | Myotis mystacinus brandti (Eversmann, 1845) | Vespertilio brandtii Eversmann, 1845

Observations par classes d'altitudes

Observations mensuelles