Murin de Bechstein

Myotis bechsteinii (Kuhl, 1817)

Classe : Mammalia Ordre : Chiroptera Famille : Vespertilionidae Genre : Myotis

  • 587
    observations

  • 115
    communes

  • 1
    observateur

  • Première observation
    1985

  • Dernière observation
    2020

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Gmhl

Informations sur l'espèce

Le Murin de Bechstein est une chauve-souris de taille moyenne, d’une longueur totale (tête et corps) de 45 à 55 cm, avec un avant-bras de 39 à 47 mm, une envergure de 250 à 286 mm pour un poids de 7 à 15 g. Il possède de grandes oreilles (21 à 26 mm), plus longues que celles du Murin de Natterer. La face ainsi que l’intérieur des oreilles sont de couleur chair. Le pelage dorsal est brun et contraste avec le ventre blanc. Les émissions ultrasonores sont en fréquence modulée abrupte, avec une variabilité typique des espèces forestières qui rend l’identification acoustique complexe mais possible dans de nombreux cas. Cette espèce a une distance d’émission de 10 à 15 m selon l’ouverture du milieu.
Le Murin de Bechstein est fortement lié à la présence de milieux boisés avec une préférence pour les massifs anciens de feuillus. Ses terrains de chasse forestiers sont typiquement caractérisés par la richesse de la structuration verticale, un âge moyen des arbres dominants supérieur à 100 ans, du bois mort debout et au sol. Cependant, il se maintient localement dans certains boisements plus fragmentés, en milieu agricole non intensif ou en système bocager bien structuré, si de vieux arbres y sont encore présents. C’est en forêt mature à ancienne, surtout feuillue ou mixte, que la chasse est la plus active. Les prairies naturelles en lisière de forêt sont également exploitées dans une moindre mesure. Le Murin de Bechstein pratique un vol lent et manoeuvrable. Il chasse surtout près du sol, mais peut aussi glaner des proies dans les frondaisons. Il consomme un large spectre d’Arthropodes en fonction de la disponibilité locale et ponctuelle, mais peut se spécialiser ponctuellement sur des petits Coléoptères, des Lépidoptères ou des Diptères. Le domaine vital d’une colonie de mises bas est d’environ 300 ha. Chaque individu y exploite de petites zones de quelques hectares parfois dispersées sur l’aire totale, dans un rayon de 3 km autour du gîte. Une colonie, constituée de sous-groupes sociaux de femelles affiliées génétiquement, peut, selon le contexte, changer de gîte tous les 2-3 jours et en utiliser entre 30 et 50 différents. Sur une saison, elle peut aussi rester fidèle à seulement 2 ou 3 gîtes avec des temps de séjour de plusieurs semaines en continu. Les gîtes de mise bas sont occupés à partir de mi-mai. Ce sont généralement d’anciennes loges de pics en milieu forestier ou en lisière, parfois dans un arbre isolé en prairie. Les colonies sont composées de 20 à 80 femelles adultes et subadultes. Les accouplements ont lieu sur des sites dits de « swarming», souvent une entrée de cavité souterraine, où se retrouvent plusieurs centaines d’individus provenant d’une vaste zone, dans un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres. Ces déplacements sont sans doute les plus importants pour cette espèce sédentaire. Le Murin de Bechstein hiberne de fin octobre à mars, sans doute principalement dans les cavités d’arbres, car on ne rencontre que quelques rares individus isolés dans les gîtes de prospection plus facile : cavités naturelles, caves, anciennes mines, ponts, etc.
Le Murin de Bechstein est présent dans toute l’Europe centrale, orientale et occidentale. On le trouve aussi en Espagne et en Italie dans les forêts fraîches des reliefs, au sud de l’Angleterre et l’extrême sud de la Suède. Il est présent en Limousin sur la plupart des unités biogéographiques mais avec une abondance semblant faible, sa présence étant liée à celle de peuplements feuillus matures à âgés. Cette espèce fréquente préférentiellement les ripisylves.
Ce Murin était identifié comme une espèce fréquente sur la moitié ouest du Limousin lors du précédent atlas. Aujourd’hui, elle est connue sur 15 nouvelles mailles en Haute-Vienne, 21 en Creuse et 14 en Corrèze. Dans le même temps, elle n’a pas été détectée sur 7 mailles anciennes en Haute-Vienne, 2 en Corrèze et 1 en Creuse. La présence de l’espèce est identifiée jusqu’à une altitude maximale de 910 m à Saint-Merd-les-Oussines. Ce Murin a principalement été détecté grâce aux études acoustiques complétées par des prospections de gîtes.
Extrêmement dépendant des milieux forestiers et principalement des vieilles forêts caducifoliées, le Murin de Bechstein est un bon indicateur de la qualité de ces milieux. Il est lourdement impacté par les perturbations de ses habitats (gestion sylvicole industrielle, fragmentation du milieu forestier, etc.). Une récente étude a montré la présence de résidus de métaux lourds, détectés dans les poils de murins de Bechstein, sans qu’on en connaisse encore les conséquences.
Non renseignée pour le moment
Myotis bechsteini (Kuhl, 1817) | Myotis favonicus | Myotis ghidinii

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