Chat sauvage - A compléter

Felis silvestris Schreber, 1775

Classe : Mammalia Ordre : Carnivora Famille : Felidae Sous-Famille : Felinae Genre : Felis

  • 322
    observations

  • 149
    communes

  • 2
    observateurs

  • Première observation
    1935

  • Dernière observation
    2021

Aix - Ajain - Altillac - Ambazac - Ambrugeat - Aulon - Auriac - Auriat - Bassignac-le-Haut - Bétête - Beynat - Bonnac-la-Côte - Bonnat - Bonnefond - Bosmie-l'Aiguille - Budelière - Bugeat - Bujaleuf - Camps-Saint-Mathurin-Léobazel - Chambonchard - Chambon-sur-Voueize - Chamboulive - Champagnac-la-Prune - Champagnat - Champsanglard - Châtelus-le-Marcheix - Châtelus-Malvaleix - Chavanac - Chavanat - Cheissoux - Chirac-Bellevue - Couffy-sur-Sarsonne - Croze - Darnets - Davignac - Dontreix - Droux - Égletons - Évaux-les-Bains - Eybouleuf - Eygurande - Eyjeaux - Eymoutiers - Faux-la-Montagne - Flayat - Folles - Gentioux-Pigerolles - Gioux - Glénic - Goulles - Guéret - Hautefage - Issoudun-Létrieix - Janaillat - Jarnages - Jouillat - La Celle-Dunoise - La Chapelle-Saint-Géraud - La Courtine - La Mazière-aux-Bons-Hommes - Lamazière-Basse - Lamazière-Haute - Lapleau - Laval-sur-Luzège - Le Chalard - Le Chauchet - Le Donzeil - L'Église-aux-Bois - Le Grand-Bourg - Le Vigen - Liginiac - Liourdres - Lizières - Lupersat - Lussat - Magnat-l'Étrange - Mainsat - Malleret - Merc½ur - Merlines - Meymac - Millevaches - Monceaux-sur-Dordogne - Neuvic - Neuville - Nexon - Nieul - Noailles - Oradour-sur-Glane - Péret-Bel-Air - Pérols-sur-Vézère - Peyrat-la-Nonière - Peyrat-le-Château - Peyrelevade - Peyrilhac - Pradines - Puy-Malsignat - Razès - Reygade - Roche-le-Peyroux - Roches - Rougnat - Royère-de-Vassivière - Saint-Agnant-près-Crocq - Saint-Amand-Magnazeix - Saint-Angel - Saint-Bonnet-Briance - Saint-Bonnet-l'Enfantier - Saint-Chamant - Saint-Cirgues-la-Loutre - Saint-Denis-des-Murs - Sainte-Anne-Saint-Priest - Sainte-Marie-Lapanouze - Saint-Étienne-aux-Clos - Saint-Étienne-la-Geneste - Saint-Exupéry-les-Roches - Saint-Georges-la-Pouge - Saint-Goussaud - Saint-Hilaire-Foissac - Saint-Julien-le-Pèlerin - Saint-Léger-la-Montagne - Saint-Marc-à-Loubaud - Saint-Martin-Château - Saint-Martin-la-Méanne - Saint-Maurice-près-Crocq - Saint-Merd-les-Oussines - Saint-Pardoux-le-Neuf - Saint-Pardoux-Morterolles - Saint-Pierre-Bellevue - Saint-Quentin-la-Chabanne - Saint-Rémy - Saint-Salvadour - Saint-Setiers - Saint-Sulpice-Laurière - Saint-Sulpice-le-Guérétois - Saint-Vaury - Saint-Yrieix-le-Déjalat - Sannat - Sarran - Sauviat-sur-Vige - Seilhac - Sérandon - Sornac - Tarnac - Thauron - Toulx-Sainte-Croix - Vallière - Vaulry - Viersat

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Informations sur l'espèce

Le Chat forestier ressemble au Chat domestique : les mâles pèsent en moyenne 5 kg pour une longueur de 57,5 cm et une queue de 30,7 cm contre 3,5 kg pour une longueur de 51 cm et une queue de 28,3 cm pour les femelles. Le pelage est épais, de couleur gris fauve avec des stries sombres peu marquées sur les flancs. Parmi les critères distinctifs se trouvent une bande dorsale noire, la queue touffue, annelée, à l’extrémité noire et tronquée, ainsi que des rayures caractéristiques sur la tête et la nuque. Autre caractère spécifique : le dessous de ses pattes est noir. Bien que semblable, l’analyse de ces critères du pelage permet de le distinguer de façon fiable du Chat domestique. Toutefois, les 2 espèces s’hybrident parfois et peuvent être, dans ce cas, difficilement distinguables. La génétique est alors le meilleur outil pour lever les doutes sur l’espèce ou le degré d’hybridation de certains individus atypiques.
Le Chat forestier occupe des habitats variés, même s’il affectionne principalement les zones boisées, en particulier les forêts caducifoliées et les forêts mixtes. Sensible à l’enneigement important ou prolongé, il est absent d’Europe du Nord. En Limousin, il fréquente principalement les massifs forestiers, mais également le bocage. La couverture neigeuse, temporaire et irrégulière, n’y est pas une contrainte, puisqu’il est présent sur les hauteurs du Plateau de Millevaches. Sa propension à éviter les villes et les villages se retrouve clairement dans la localisation des observations limousines (voir carte ci-après). En hiver, les versants sud (ensoleillés) sont recherchés. Animal solitaire, son domaine vital s’étend de 184 ha pour les femelles à 830 ha pour les mâles et varie selon les habitats et les individus. Les observations visuelles, rares, forment néanmoins la majorité des données recueillies en Limousin. Les pièges photographiques témoignent d’une activité surtout nocturne, mais des observations ont lieu à toute heure du jour. Elles sont plus fréquentes en fin de journée, notamment dans des prairies récemment fauchées (juin-juillet) qu’il fréquente majoritairement pour la chasse. Les proies, capturées à l’approche et à l‘affût, sont essentiellement des mulots et campagnols (Campagnol terrestre principalement). Rarement, la reproduction est mise en évidence par l’observation de chatons, dont les portées comprennent 1 à 4 petits.
Le Chat forestier est depuis peu considéré comme une espèce distincte du Chat ganté (Felis lybica), localisé en Afrique et Asie, et dont la domestication a donné le Chat domestique actuel. L’aire de répartition du Chat forestier couvre l’Europe, de l’Écosse à l’Espagne à l’ouest, jusqu’à la rive occidentale de la mer Caspienne, en passant par l’Europe centrale et méridionale. Sa limite nord passe par l’Allemagne et le sud de la Pologne. En France, il est présent dans un grand quart nord-est jusqu’au Massif central, ainsi que dans les Pyrénées. En Nouvelle-Aquitaine, sa répartition couvre les 3 départements limousins et les Pyrénées, Piémont inclus, avec des données ponctuelles en Dordogne et probablement en Vienne. Il occupe les deux tiers orientaux du territoire limousin, du nord au sud.
De 16 mailles (principalement en Creuse) lors de l’enquête précédente (1990-1998), le nombre de mailles occupées a considérablement augmenté, passant à 78 sur une période plus courte (2014-2020). La répartition s’est d’abord étendue vers le sud, sur les hauteurs de la Montagne limousine, peut-être du fait d’une amélioration des connaissances disponibles, puisque quelques données locales existaient déjà. Puis, une expansion significative vers l’ouest a été observée, particulièrement sensible au cours des années 2010. L’espèce occupe désormais une bonne partie du Limousin, incluant la moitié est de la Haute-Vienne, du nord des monts d’Ambazac jusqu’au sud du département, la majeure partie de la Creuse ainsi que l’ouest et le sud de la Corrèze. Les indices de présence sont peu utilisables (risque de confusion avec le Chat domestique). Les données prises en compte concernent des individus déterminés par les caractères observables sur le terrain (phénotype), donc potentiellement parfois des hybrides. Le développement de la photographie permet de documenter nombre d’observations, et les pièges photographiques ont récemment accru le nombre de données récoltées. Enfin, certains individus tués sur la route ont pu faire l’objet d’une confirmation par la génétique, par exemple fin 2019 à Saint-Denis-des-Murs, sur le front ouest.
La forêt limousine subit une exploitation sylvicole intensive, en particulier sur le Plateau de Millevaches. Les modifications brutales des habitats et l’altération des sols, provoquée par les coupes rases, affectent les chaînes trophiques dont dépend cette espèce. L’enrésinement des massifs lui est également défavorable. À long terme, le déclin généralisé de la biodiversité dans les espaces agricoles, provoqué par la simplification des paysages et l’utilisation des produits phytosanitaires, est aussi une menace majeure, l’espèce exploitant largement les paysages dominés par l’agriculture. Des mesures permettant de réduire les collisions routières, régulières, lui seraient favorables. Enfin, sa protection règlementaire a considérablement diminué la mortalité par piégeage, autrefois intensif. Elle doit perdurer pour limiter les cas de destruction volontaire. Le contact du Chat forestier avec les chats domestiques occasionne parmi les plus grandes menaces pesant sur l’espèce, à savoir l’hybridation (et donc à l’érosion potentielle de son génome), ainsi qu’aux viroses félines (qui ne circulent pas ou peu naturellement entre chats forestiers).
Non renseignée pour le moment
Felis silvestris caucasica Satunin, 1905 | Felis silvestris cretensis Haltenorth, 1953 | Felis silvestris jordansi Schwartz, 1930 | Felis silvestris reyi Lavauden, 1929 | Felis sylvestris Schreber, 1775

Observations par classes d'altitudes

Observations mensuelles